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Réseaux sociaux

Bannis pour "usurpation d'identité", des sosies de stars manifestent devant les locaux de Facebook

De nombreux sosies sont accusés par Meta d'usurper l'identité des chanteurs qu'ils incarnent. Plusieurs d'entre eux ont décidé de manifester devant le siège londonien de l'entreprise.

Taylor Swift, Britney Spears et Freddie Mercury réunis: non, il ne s'agit pas d'un concert exceptionnel qui défie les lois de la nature humaine mais d'une vraie réunion qui a eu lieu il y a quelques jours, devant le siège londonien de l'entreprise Meta (maison-mère de Facebook, Instagram et WhatsApp).

Détail important: il s'agit uniquement de sosies de ces stars, souhaitant faire entendre leur voix auprès du géant américain, accusé de bannir sans cesse les comptes Facebook et Instagram de ces artistes.

Plusieurs des membres de ce collectif, porté par Kelly O'Brien, sosie de Dolly Parton, affirment en effet avoir vu leurs réseaux sociaux suspendus à de multiples reprises. La raison? Ces comptes enfreindraient les règles des plateformes en termes d'usurpation d'identité.

Des comptes "supprimés à tort"

Les réseaux sociaux sont toutefois essentiels au bon fonctionnement de la vie et du business de ces artistes, qui utilisent leurs pages pour faire connaître leur travail et surtout mettre à disposition des liens pour acheter des places pour leurs représentations.

"Tous les jours, ils suppriment nos pages, même si nous indiquons explicitement que nous sommes des comptes d'hommage. Plusieurs d'entre nous ont essayé de payer pour être vérifiés, mais ça n'améliore en rien la protection du compte", indique Kelly O'Brien au Guardian.

L'artiste affirme d'ailleurs que même la véritable Dolly Parton est au courant de son travail et a donné son accord pour qu'elle exerce son activité. Cela ne suffit toutefois pas pour Meta. Si l'entreprise précise à la BBC autoriser ce type de pages, elle souhaite que leurs propriétaires indiquent clairement qu'ils sont des sosies et qu'ils ne parlent pas au nom de l'artiste.

Le géant américain affirme toutefois avoir rétabli les comptes suspendus, estimant que "la technologie faisait parfois des erreurs et qu'ils avaient supprimé à tort des comptes."

Julie Ragot