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Canada: un distributeur de M&M's avec reconnaissance faciale fait scandale dans une université

L’université de Waterloo a décidé de remplacer des distributeurs automatiques de son campus après qu’un étudiant y a découvert un logiciel de reconnaissance faciale.

Des distributeurs automatiques qui font bien plus que donner des confiseries aux étudiants. A la suite d’un scandale, l’université canadienne de Waterloo a décidé de retirer ces machines de son campus, rapporte le site américain Ars Technica.

Tout a commencé lorsque l’un de ces distributeurs, de la marque M&M’s, a affiché un message d’erreur indiquant qu’il n’avait pas réussi à lancer une application de reconnaissance faciale, comme le montre une photo publiée par un étudiant sur Reddit. "Pourquoi ces stupides machines M&M’s sont-elles dotées d’un système de reconnaissance faciale?", s’est-il demandé.

Cette révélation a poussé un autre étudiant, River Stanley, à enquêter. Rédacteur pour la publication universitaire MathNEWS, il a découvert que les distributeurs étaient fournis par l’entreprise Adaria Vending Services. Appartenant au groupe Mars, propriétaire de la marque M&M’s, elles sont conçues par l’entreprise Invenda.

Des machines prochainement remplacées

D’après MathNEWS, Invenda précise dans sa FAQ que "seules les données finales, à savoir la présence d’une personne, l’âge estimé et le sexe estimé, sont collectées sans aucune association avec un individu".

"La technologie utilisée dans les distributeurs ne permet pas d’identifier une personne en particulier", a en outre assuré le directeur des services technologiques d’Adaria Vending Services à MathNEWS.

"La technologie agit comme un capteur de mouvement qui détecte les visages, de sorte que la machine sait quand activer l’interface d’achat - sans jamais prendre ou stocker d’images des clients", a-t-il affirmé, ajoutant que l’entreprise ne collecte aucune photo des utilisateurs.

Alors que River Stanley a appelé les étudiants à demander l’interdiction de ces distributeurs automatiques sur le campus, l’université de Waterloo a annoncé qu’ils seraient prochainement retirés.

En attendant leur retrait, l'établissement a demandé à ce que le logiciel de ces machines soit désactivé, a indiqué Rebecca Elming, une porte-parole de l’université à CTV News. Ces distributeurs, qui seront retirés "dès que possible" du campus, seront remplacés par d’autres, a-t-elle déclaré.

Kesso Diallo