Tech&Co
Tech

Accusée d'être "sexiste", l'Apple Card dédouanée par le régulateur new-yorkais

L'Apple Card

L'Apple Card - Apple

La carte bancaire commercialisée par Apple était visée par une enquête, après que des utilisateurs ont estimé avoir constaté des différences de traitement entre femmes et hommes dans l'octroi de crédits. Aucune preuve de discrimination n'a finalement été relevée.

Le régulateur des services financiers de New York (DFS) a conclu mardi que l'Apple Card, fruit d'un partenariat entre le géant des technologies Apple et la banque Goldman Sachs, n'était pas à l'origine de discrimination sexiste.

L'agence avait ouvert une enquête en novembre 2019 suite aux récriminations de plusieurs consommateurs sur les réseaux sociaux selon lesquelles les femmes se voyaient attribuer une limite de crédit plus basse que les hommes lorsqu'elles demandaient une Apple Card ou s'en voyaient tout simplement refuser l'attribution. 

Un entrepreneur s'était notamment plaint sur Twitter qu'Apple lui avait accordé une limite de crédit 20 fois plus élevée qu'à sa femme, alors même qu'ils déclaraient leurs impôts conjointement.

Pas de preuve de discrimination

DFS, au terme de son investigation portant notamment sur 400.000 clients, affirme n'avoir pas trouvé "de preuves d'une discrimination illégale envers les candidats (à une carte de crédit)". Des dossiers similaires déposés par des femmes et des hommes "ont dans leur ensemble conduit aux mêmes conclusions", assure le régulateur dans un communiqué

Les décisions dénoncées par certains consommateurs étaient "explicables, légales et en ligne avec les règles de la banque", ajoute l'agence. En revanche, "des carences dans le service à la clientèle et un manque perçu de transparence ont miné la confiance des consommateurs dans certaines décisions", souligne DFS. 

La réglementation sur la façon dont la solvabilité des clients est évaluée pourrait évoluer pour améliorer l'accès au crédit, reconnaît aussi le régulateur.

Les établissements financiers par exemple ne considèrent pas de la même façon un détenteur de compte bancaire et une personne autorisée à l'utiliser. Or une personne qui dépend de l'accès de son conjoint au crédit "pourrait croire à tort qu'elle bénéficie du même profil de crédit que son conjoint", souligne le communiqué. 

https://twitter.com/GrablyR Raphaël Grably avec AFP Rédacteur en chef adjoint Tech & Co