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A New York, la police accusée d'avoir utilisée illégalement la reconnaissance faciale via Instagram

La police de New York est accusée d'avoir utilisé Instagram pour confondre via la reconnaissance faciale un militant Black Lives Matter accusé d'avoir agressé un policier. Ce qui est illégal.

La police de New York est accusée d'avoir utilisé Instagram pour confondre via la reconnaissance faciale un militant Black Lives Matter accusé d'avoir agressé un policier. Ce qui est illégal. - Pixabay

La police de New York est accusée d'avoir utilisé Instagram pour confondre via la reconnaissance faciale un militant Black Lives Matter accusé d'avoir agressé un policier. Ce qui est illégal.

La police de New York fait face aux critiques. Elle est accusée d'avoir utilisé de manière illégale la reconnaissance faciale pour retrouver un militant de Black Lives Matter, accusé d'agression sur un policier, relate le média américain The Verge. L'homme aurait été confondu grâce à ses photos Instagram, ce qui est illégal. Il lui était reproché d'avoir crié à l'oreille d'un membre des forces de l'ordre avec un mégaphone.

Le 7 août, la police s'est présentée au domicile de l'activiste Derrick Ingram, âgé de 28 ans. Dans une vidéo de la scène publiée sur YouTube, on peut voir un policier consulter un document intitulé "Facial Identification Section Informational Lead Report", ou "rapport d'information de la section de reconnaissance faciale". Le tout, accompagné d'une photo du jeune activiste qui serait tirée de son compte Instagram.

Capture d'écran de a vidéo montrant le document consulté par la police devant le domicile du suspect
Capture d'écran de a vidéo montrant le document consulté par la police devant le domicile du suspect © FreedomNewsTV / YouTube

C'est là que le bât blesse. La police a effectivement le droit d'utiliser la reconnaissance faciale au cours de ses enquêtes depuis 2011. Mais comme elle l'a indiquée au site local Gothamist, elle ne peut, en théorie, que comparer une image fixe issue de la vidéosurveillance avec des photos d'arrestation. Elle n'a donc pas le droit de se servir de photos publiées sur les réseaux sociaux. Dans ce dossier, la police de New York dément avoir enfreint la loi.

Une technologie controversée

Face à la poémique, le bureau du maire Bill de Blasio a indiqué que les contours de l'utilisation de cette technologie controversée seraient réévalués. Ce n'est pas la première fois qu'elle fait l'objet de critiques.

Une enquête de BuzzFeed affirmait en février que la police de New York avait effectué plus de 11.000 recherches de reconnaissance faciale avec le logiciel de la firme américaine Clearview AI, alors qu'elle avait nié avoir un contrat avec cette société controversée.

Clearview AI est loin de faire l'unanimité. Elle est accusée de fournir ses services à des pays où les droits de l'Homme sont bafoués. Une enquête du New York Times avait également révélé que près de 3 milliards de photos de personnes publiées sur les réseaux sociaux avaient été enregistrées sans leur consentement par la société. L'entreprise vient par ailleurs de signer un contrat avec l'US Immigration and Customs Enforcement (ICE), chargée du contrôle des frontières. Sa technologie serait également utilisée par le FBI.

https://twitter.com/Pauline_Dum Pauline Dumonteil Journaliste BFM Tech