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Vol de cocaïne au Quai des Orfèvres: le parquet requiert un procès contre onze personnes

Vue du 36, quai des Orfèvres.

Vue du 36, quai des Orfèvres. - PATRICK KOVARIK - AFP

Dans la nuit du 25 juillet 2014, 52 kilos de cocaïne disparaissaient au siège de la police sis au 36, quai des Orfèvres à Paris. Aujourd'hui le parquet de Paris veut qu'un procès soit instruit contre onze personnes citées dans le dossier.

Le parquet de Paris a demandé ce vendredi un procès pour onze protagonistes, dont cinq policiers, dans l'enquête sur le vol de 52 kilos de cocaïne au siège de la police judiciaire parisienne, à l'été 2014.

Jonathan Guyot, au centre de l'affaire

Parmi les policiers visés dans cette affaire, qui avait secoué le prestigieux 36, quai des Orfèvres, figure le suspect numéro un, Jonathan Guyot, alors en poste à la brigade des stupéfiants et soupçonné d'avoir volé la drogue dans les scellés, dans la nuit du 24 au 25 juillet 2014. Ce policier bien noté avait été reconnu sur les images de vidéosurveillance la nuit où la cocaïne avait été dérobée, dans une salle ultra-sécurisée du 36 quai des Orfèvres.

Le parquet demande aussi un procès pour Christophe Rocancourt, connu comme "l'escroc des stars" et soupçonné d'avoir aidé Jonathan Guyot depuis la prison où ils se sont connus.

Contre Guyot, le parquet demande un procès pour détournement de scellés par personne dépositaire de l'autorité publique, en l'occurrence la cocaïne de l'été 2014 mais aussi du cannabis puisé dans des scellés quelques mois plus tôt. Le réquisitoire le vise aussi pour les délits de trafic de stupéfiants, blanchiment et tentative de blanchiment de ce trafic.

De grosses coupures ont été retrouvées

Quatre autre policiers sont visés par le parquet, qui requiert un non-lieu pour un cinquième fonctionnaire. Parmi eux figure un frère de Jonathan Guyot. L'épouse du brigadier est aussi visée par le parquet de Paris.

Les enquêteurs n'ont jamais remis la main sur la drogue. En revanche, des sommes en liquide ont été retrouvées: près de 9.000 euros à son domicile et environ 16.000 euros dans un de ses sacs à dos. Son frère a reconnu avoir récupéré 200.000 euros, entreposés chez un ami, et les avoir cachés au fond et autour du lac de Créteil.

R.V. avec AFP