Visée par un tweet controversé de Médine, Rachel Khan regrette "le silence à gauche"

L'essayiste reproche aux partis de gauche de "faire appel à des influenceurs pour leurs journées d'été", regrettant qu'ils ne reviennent pas "à cette ligne républicaine qui nous rassemble et nous fédère".

"Ce que me reproche Médine, c'est d'avoir une position humaniste et universaliste, et d'avoir un jour rencontré Marine Le Pen lorsque mon livre Racée est sorti." Samedi matin, invitée d'I24 News, Rachel Khan a réagi au tweet controversé la visant, rédigé par le rappeur français.

"Ce qui m'attriste est le silence à gauche, ce qui m'attriste c'est que certains préfèrent la complicité du silence plutôt que le courage des réactions", a-t-elle poursuivi.

"Pourquoi les partis de gauche font appel à des influenceurs pour leurs journées d'été? Comme s'ils ne pouvaient pas revenir à cette ligne républicaine qui nous rassemble et nous fédère...", s'est-elle interrogée, avant de conclure:

"Le 'pas-de-vaguisme', on sait dans le cours de l'Histoire ce que ça a pu donner. Quand Jean-Marie Le Pen faisait ses jeux de mots, l'ensemble de la France réagissait, il a été condamné. Mais là on sent qu'il y a une espèce de flottement, comme s'il ne fallait pas réagir lorsque certaines personnes commettaient des fautes."

"Aucune ambiguïté"

Médine a qualifié la semaine dernière, sur Twitter, l'essayiste franco-gambienne Rachel Khan de "resKHANpée", à savoir une "personne ayant été jetée par la place Hip Hop, dérivant chez les social traîtres et bouffant au sens propre à la table de l'extrême-droite". Rachel Khan est juive, petite-fille de déportés. Il s'est ensuite défendu du caractère antisémite du jeu de mots publié sur les réseaux sociaux:

"Aucune ambiguïté. J'ai attaqué le parcours professionnel de Rachel Khan. La formule pas adaptée, qui a certainement dû heurter des personnes et je m'en excuse, n'était pas dirigée vers sa famille ni vers les victimes du drame de la Shoah."

Le rappeur engagé à gauche réagissait à un tweet écrit par Rachel Khan qui l'attaquait, après l'annonce de sa participation aux universités d'été de La France insoumise (LFI), le 26 août prochain, dans la Drôme.

Il doit également participer aux Journées d'été des écologistes (JDE) au Havre le 24 août prochain. Une participation qui fait l'objet de critiques, notamment de la part d'élus et de militants du Rassemblement national avec lesquels il ferraille sur les réseaux sociaux, Médine étant régulièrement accusé par ces derniers d'être un "islamiste".

C.Bo. avec AFP