BFMTV
Société

VIDEO - Calais: plusieurs camps de migrants évacués dans le calme

L'évacuation des camps de migrants à Calais a commencé mercredi matin.

L'évacuation des camps de migrants à Calais a commencé mercredi matin. - -

L'évacuation par la police des camps de migrants à Calais a commencé dans le calme mercredi matin. Quelque 650 personnes sont concernées.

Le préfet l'avait annoncée la semaine passée. Mercredi matin, l'évacuation des camps de migrants de Calais a commencé peu avant 8 heures. Sous un ciel couvert et gris, de nombreux migrants qui étaient encore sous des tentes ou sous des bâches de fortune, ont quitté d'eux-mêmes leurs abris lorsqu'ils ont vu arriver les forces de l'ordre, huées par les militants associatifs.

Dans le calme et sous les objectifs des nombreuses caméras de journalistes, les policiers, parfois assistés d'un interprète, inspectaient les tentes une à une, évacuant les rares personnes restantes.

Une épidémie de gale dans le camp

Plusieurs dizaines de personnes, parmi lesquelles des migrants, des journalistes et des militants, étaient déjà regroupées sur le bord de la route, à l'écart du plus gros camp, dit camp des Syriens, qui regroupe également beaucoup d'Afghans et environ 400 personnes, toutes nationalités confondues. "Les gens stressent et cherchent l'endroit où ils se sentent le plus en sécurité", a expliqué Cécile Bossy, de la mission Médecins du monde à Calais.

Cette évacuation vise notamment à éradiquer une épidémie de gale qui touche les migrants depuis plusieurs semaines. Le traitement contre cette maladie a débuté mardi soir lors de la distribution des repas par l'association Salam. "C'était le carnaval", a affirmé Cécile Bossy, qui a notamment dénoncé l'absence de décontamination de vêtements. "Ils n'ont pas proposé les douches qui étaient supposées être mises en place lors de l'évacuation", a-t-elle ajouté, déplorant une opération "tout sauf professionnelle".

Entre 800 et 850 migrants sont actuellement présents dans la région de Calais, dont 600 à 650 pour la seule zone portuaire de la ville. Ils souhaitent pour la plupart passer en Angleterre. Leur nombre a doublé en l'espace de quelques semaines.

A. K. avec AFP I vidéo: L. Top et V. Porcher