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Société

Vers une une grève des routiers le 18 janvier

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Une grève reconductible des salariés du transport routier est prévue à partir du dimanche 18 janvier au soir, après l'échec de négociations salariales avec le patronat. C'est ce qu' indiqué ce lundi la CGT-Transports.

La décision a été prise par une intersyndicale à la suite d'une ultime séance annuelle de négociation salariale, organisée au siège de la Direction générale du Travail à Paris (15e arrondissement), qui "n'a rien donné", selon Jérôme Vérité, patron de la Fédération nationale des syndicats des transports (FNST-CGT).

Les propositions faites par les organisations patronales étaient "très loin" des revendications syndicales, selon le responsable, qui dénonce "une profession qui se 'smicardise'", en référence au salaire minimum légal.

Deux jours avant de nouvelles négociations

Le mouvement social du 18 janvier "touchera l'économie", avertit Jérôme Vérité. Il débutera deux jours avant une nouvelle séance de négociations sur les salaires, a-t-il précisé.

Si le patronat persiste à penser qu'il peut "toucher beaucoup d'argent public" sans avoir "aucune obligation en matière salariale", alors "il faudra que les salariés aillent chercher l'argent" dans la rue, selon le secrétaire général de la CGT-Transports.

Lundi après-midi, une centaine de transporteurs routiers s'étaient rassemblés avant la réunion dans le hall d'entrée de Direction générale du Travail à l'appel de la CFDT. Ils réclamaient une augmentation salariale et des garanties en matière de prestations sociales.

"Augmenter nos salaires!"

Des militants de la CGT, de FO et de la CFTC étaient aussi présents, arborant des gilets aux couleurs de leurs syndicats respectifs. "Augmenter nos salaires!": à l'arrivée des représentants patronaux, les slogans et les huées ont fusé de toutes parts, certains syndicalistes brandissant des cartons rouges à destination du camp adverse.

L'objectif de la manifestation? Réclamer "100 euros net de pouvoir d'achat pour l'ensemble des salariés, un 13e mois, le respect de l'ancienneté pour tous, une grille de frais de déplacement plus acceptable et une forte protection sociale", a indiqué Thierry Cordier, son secrétaire général.

La CFDT-Route n'a pas pris part à l'intersyndicale qui appelle à la grève, car elle avait quitté la table des négociations lundi une heure après le début de la rencontre, faute d'engagements de la part du patronat.

Jé. M. avec AFP