Valls contre Goasguen: "C’est une petite manœuvre politicienne"

La quasi-totalité des députés UMP ont quitté mardi l'hémicycle en pleine séance de questions au gouvernement, furieux d'une attaque de Manuel Valls contre Claude Goasguen, qu'il a accusé de venir de l'extrême droite.

Les députés UMP vont boycotter ce mercredi la séance des questions au gouvernement à l'Assemblée, la dernière avant cinq semaines de pause en raison des municipales. Fait rarissime qui fait suite à une petite phrase de Manuel Valls pointant du doigt le passé d'extrême droite de Claude Goasguen.

"Monsieur Goasguen, vous en venez, vous, de l'extrême droite", a lancé le ministre de l'Intérieur au député de Paris, en réponse à une question de Yannick Moreau sur les violences de samedi à Nantes et un présumé laxisme des forces de l'ordre face aux opposants au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

Le groupe UMP réclame des "excuses formelles" du gouvernement et dénonce des "insultes inacceptables" et une "perte de sang-froid" du ministre de l'Intérieur. La quasi-totalité des députés UMP a quitté l'hémicycle en pleine séance. "Claude Goasguen a raison d'être en colère, car c’est le groupe UMP qui est attaqué", a jugé Philippe Meunier député UMP du Rhône. "Cela fait des mois que le gouvernement fuit les questions de l’opposition. Ce n’est plus tolérable."

"C'est plutôt triste pour Valls"

Dans les rangs de la majorité, on critique la manoeuvre politicienne de la droite. Pour Elisabeth Guigou, l'UMP a surréagi.

"Cela me parait très exagéré", a déclaré la député socialiste. "Les députés UMP font beaucoup de bruit pour pas grand-chose. Regardez les propos de Christian Jacob sur François Hollande... nous n’avons pas demandé des excuses. Tout cela ne donne pas une très bonne image de l’opposition. C’est une petite manœuvre politicienne. "

Quant à Claude Goasguen, il est très remonté "C’est plutôt triste pour Valls ce qu’il s’est passé", estime-t-il. "M’accuser d’avoir appartenu à l’extrême droite alors que je n’ai jamais fait partie de l’extrême, droite, et il le sait très bien, il est ministre de l’Intérieur. Il n’avait vraiment rien à dire. Nous ne sommes pas pour entendre la langue de bois du gouvernement, mais pour débattre."

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La rédaction