Une vingtaine de villes françaises ont participé à la "marche pour les sciences"
"Nous voulons avertir et mobiliser les citoyens sur l'importance des sciences dans une société éclairée, ce ne sont pas des opinions comme les autres, ce sont des faits", a expliqué à l'AFP Emmanuel Perez-Tisserant, historienne à l'Université de Toulouse et l'une des initiatrices du mouvement en France.
Comme dans plusieurs centaines de villes travers le monde, la "marche pour les sciences" a été organisée dans une vingtaine de villes en France, de Marseille à Paris en passant par Montpellier et Bordeaux.
"Si vous croyez que la science est chère, essayez l'ignorance"
À Paris, 5.200 personnes ont manifesté depuis le Jardin des Plantes, selon les organisateurs. Ils défendaient notamment l'indépendance de la recherche et dénonçaient l'absence des sciences dans la campagne présidentielle en France.
"L'expérimentation avant l'opinion", "Il n'y a pas de planète B", "Si vous croyez que la science est chère, essayez l'ignorance", pouvait-on lire sur les pancartes.
"Fabriquer de la connaissance, c'est consubstantiel à la démocratie"
À Marseille, plusieurs centaines de personnes se sont réunies sur le Vieux-Port, devant l'Hôtel de Ville. "C'est la première fois depuis le XVIIIe siècle et les Lumières que la rationalité scientifique se retrouve en première ligne de conflits géostratégiques majeurs", a expliqué le président directeur général de l'Institut de recherche pour le développement (IRD) Jean-Paul Moatti, présent au rassemblement.
Trois cents personnes ont également répondu à l'appel à Bordeaux pour "dire que fabriquer de la connaissance, c'est consubstantiel à la démocratie", comme l'a expliqué à l'AFP Olivier Le Gall, chercheur à l'INRA.
Le mouvement de la "marche pour les sciences" est né aux Etats-Unis en réaction aux déclarations de Donald Trump, notamment concernant le climat ou l'environnement.