BFMTV
Société

Une marche des fiertés pour de nouveaux droits

Des dizaines de milliers de personnes ont participé samedi à Paris à la Marche des fiertés pour fêter la loi Taubira sur le mariage pour tous adoptée il y a deux mois et mettre en avant les combats à venir. /Photo prise le 29 juin 2013/REUTERS/Gonzalo Fue

Des dizaines de milliers de personnes ont participé samedi à Paris à la Marche des fiertés pour fêter la loi Taubira sur le mariage pour tous adoptée il y a deux mois et mettre en avant les combats à venir. /Photo prise le 29 juin 2013/REUTERS/Gonzalo Fue - -

PARIS (Reuters) - Des dizaines de milliers de personnes ont participé samedi à Paris à la Marche des fiertés pour fêter la loi Taubira sur le mariage...

PARIS (Reuters) - Des dizaines de milliers de personnes ont participé samedi à Paris à la Marche des fiertés pour fêter la loi Taubira sur le mariage pour tous adoptée il y a deux mois et mettre en avant les combats à venir.

Environ 90 chars hauts en couleur ont emmené le cortège de Montparnasse à la place de la Bastille où un concert était prévu par des dizaines d'associations, qui attendaient 500.000 personnes pour une journée "festive et revendicative".

"PMA pour toutes, luttons contre le sexisme et la lesbophobie" ou "Pas d'égalité sans la PMA", proclamaient des banderoles.

Le premier mariage homosexuel a été célébré à Montpellier le 29 mai, après l'entrée en vigueur le 18 mai de la loi autorisant le mariage et l'adoption pour les couples du même sexe.

Les deux mariés, Vincent Autin et Bruno Boileau, ont fait le déplacement, ainsi que plusieurs personnalités politiques de gauche, comme le maire PS de la capitale, Bertrand Delanoë.

Les associations ont choisi pour mot d'ordre "Allons jusqu'au bout de l'égalité" et placent l'ouverture de la Procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes et le droit des transexuels au coeur des nouvelles revendications.

Les manifestants dénoncent également la discrimination au quotidien, jugeant qu'en dépit de l'avancée des droits, "il y a toujours des stéréotypes et des préjugés qui sont très ancrés, même si c'est le fait d'une minorité".

"La France a enfin repris le chemin de l'égalité, mais la marche n'est pas cantonnée à la célébration de la loi. Le législateur doit tenir l'ensemble des engagements que le candidat Hollande a pris pendant la campagne présidentielle", explique l'Inter-LGBT (lesbienne, gay, bi et trans).

LA PMA EN SUSPENS

Les associations regrettent que la PMA se soit retrouvée sur le bas-côté de la loi sur le mariage pour tous. Elle est depuis conditionnée à un avis du Comité national consultatif d'éthique attendu à l'automne.

L'Inter LGBT comme le collectif "Oui oui oui" veulent peser pour que la PMA fasse partie du projet de loi sur la famille annoncée pour l'automne par le gouvernement.

Après les tensions provoquées des mois durant autour des manifestations des opposants au mariage homosexuel, la majorité joue toutefois la prudence.

Concernant les transexuels, l'Inter-LGBT et ID-Trans se félicitent de l'avis rendu jeudi par la Commission nationale consultative des droits de l'homme qui recommande l'introduction de la notion d'identité de genre et plus seulement sexuelle, dans le droit français.

Elle se prononce aussi pour une démédicalisation complète de la procédure de changement de la mention du sexe à l'état civil.

Les associations exhortent maintenant les acteurs politiques "à investir avec assurance le sujet en proposant une loi régissant les conditions de changement d'état civil pour les personnes transidentitaires".

Si la "Manif pour tous", qui avait mobilisé des centaines de milliers d'opposants dans les rues, s'est mise en sommeil, des actions ponctuelles continuent, notamment lors des déplacements des ministres.

Ses sympathisants dénoncent la répression policière. Le Conseil de l'Europe a dénoncé jeudi le recours excessif à la force pour disperser les manifestants.

Le député UMP Hervé Mariton veut se rendre cette semaine à la prison de Fleury-Mérogis (Essonne) avec d'autres élus pour visiter le premier opposant au mariage homosexuel condamné à de la prison ferme, selon le Journal du dimanche.

Nicolas Bernard-Busse, 23 ans, arrêté le 16 juin sur l'avenue des Champs-Elysées à Paris après une manifestation et poursuivi pour rébellion, a été condamné à quatre mois de prison, dont deux fermes, et immédiatement incarcéré.

Gérard Bon, édité par Tangi Salaün

Fermeture des commentaires|||

En raison de nombreux débordements, les commentaires liés à cet article sont désormais fermés. Pour plus de précisions sur les règles encadrant les réactions publiées sur RMC.fr, conformément à la loi, nous vous invitons à lire l'article 8 des conditions d'utilisation de nos sites.
Merci pour votre compréhension.

La Rédaction