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Société

Une fillette née sous X confiée à ses grands-parents

Les grands-parents d'une fillette née sous X en 2009 ont obtenu sa garde mercredi par la Cour d'appel d'Angers, malgré l'opposition de la mère biologique de l'enfant et une décision inverse en première instance. /Photo d'archives/REUTERS/Stéphane Mahé

Les grands-parents d'une fillette née sous X en 2009 ont obtenu sa garde mercredi par la Cour d'appel d'Angers, malgré l'opposition de la mère biologique de l'enfant et une décision inverse en première instance. /Photo d'archives/REUTERS/Stéphane Mahé - -

PARIS (Reuters) - Les grands-parents d'une fillette née sous X en 2009 ont obtenu sa garde mercredi par la Cour d'appel d'Angers, malgré...

PARIS (Reuters) - Les grands-parents d'une fillette née sous X en 2009 ont obtenu sa garde mercredi par la Cour d'appel d'Angers, malgré l'opposition de la mère biologique de l'enfant et une décision inverse en première instance.

Le tribunal a annulé le statut de pupille de l'Etat du bébé, mettant en avant "l'intérêt supérieur de l'enfant" pour la confier à ses grands-parents, une première en France.

"On était sous le choc, on n'arrivait pas à y croire, c'est inespéré", a déclaré sur Europe 1 Isabelle Oger, la grand-mère de l'enfant, après l'annonce de la décision.

"On va pouvoir lui faire connaître ses origines et peut-être que le jour où sa mère voudra la voir elle saura où elle est", a-t-elle ajouté.

La fille d'Isabelle et Pascal Oger, enceinte de son premier enfant à 23 ans, avait choisi d'accoucher sous X en juin 2009.

Ses parents, qui avaient accompagné la grossesse de leur fille dans les dernières semaines, avaient obtenu le droit de faire prouver leur lien de filiation avec le bébé.

Le tribunal de grande instance d'Angers avait cependant estimé en avril 2010 que cela ne suffisait pas pour qu'ils puissent avoir la garde de l'enfant.

"On a vécu la grossesse. C'était notre petite-fille dès le départ comme n'importe quels grands-parents et du jour au lendemain on nous a dit: il n'y a plus rien. C'était très dur", a raconté Isabelle Oger.

En tant que pupille de l'Etat, la petite fille était sous la responsabilité du conseil général du Maine-et-Loire qui a la possibilité de se pourvoir en cassation.

Selon son avocate, Me Laurence Couvreux, cela se justifierait sur le plan du droit mais elle a dit douter que cela soit souhaitable sur le plan humain.

Dans un entretien publié par Le Courrier de l'Ouest en 2009, la fille des Oger, qui vit désormais en Haute-Savoie, avait demandé à ses parents de ne "pas se mêler" de l'avenir de son enfant.

"Moi aussi, je ne veux que l'intérêt de cette petite. Je veux qu'elle ait une famille qui saura s'occuper d'elle et lui apporter tout l'amour dont elle a besoin. Mais je ne veux pas que cette enfant soit élevée par eux", avait-elle alors déclaré.

Laure Bretton, édité par Jean-Stéphane Brosse