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Société

Une fillette décède à la cantine: « Elle est tombée et elle s'est pas relevée»

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Une fillette de 10 ans est décédée mardi près d'Angoulême après une banale bousculade, alors qu'elle faisait la queue à la cantine de son école. L'un de ses camarades l'a mortellement frappée au thorax. Parents et enfants sont choqués.

Nous sommes hier mardi, 12h15. Les élèves de l'école Jean Moulin de Soyaux (Charente) font la queue, deux par deux, pour entrer à la cantine. Une banale bousculade a lieu dans les rangs. Une des élèves, âgée de 10 ans, se tourne vers un garçon de 9 ans qui l'en croit responsable. Ce dernier lui donne alors un coup à la poitrine.

Une cellule psychologique proposée aux enfants

La fillette s'écroule. Lorsque les secours arrivent, elle est en arrêt cardiaque et respiratoire. Elle décèdera finalement malgré 3 quarts d'heure de tentatives de réanimation. Selon les enquêteurs, l'hypothèse d'un drame totalement accidentel est la plus probable. L'auteur du coup mortel aurait agi impulsivement et par réflexe, sans réaliser la portée de son acte. A la sortie des classes, les parents ont été invités à une réunion d'information et une cellule d'assistance psychologique a été proposée aux enfants. Certains ont été choqués par la scène qui s'est déroulée sous leurs yeux.

«J'ai peur de remettre mon fils à l'école»

C'est le cas du fils d'Angélique, élève en maternelle dans la même école. Lorsque nous la joignons, mardi soir, elle vient à peine d'apprendre ce qu'il s'est passé. « Il vient juste de m'expliquer que cette fille avait pris un coup de pied "là", il m'a montré l'endroit exact. Elle est tombée et elle s'est pas relevée, c'est ce qu'il m'a dit. Après il m'a dit "j'ai vu les flics et les pompiers arriver". Alors que quand je suis allé le chercher à la sortie des classes, la maîtresse m'a juré que les petits n'avaient rien vu. J'aurais quand même préféré le savoir avant que de l'apprendre de la bouche de mon fils. 5 ans, c'est tout petit encore. J'ai peur de le remettre jeudi à l'école moi. C'est un peu choquant. On croit les enfants en sécurité et puis, manque de pot, non... ».