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Société

Une fausse victime du Bataclan condamnée à 6 mois de prison avec sursis

Une jeune femem de 31 ans avait tenté de se faire passer pour une rescapée de l'attentat du Bataclan pour percevoir une indemnisation

Une jeune femem de 31 ans avait tenté de se faire passer pour une rescapée de l'attentat du Bataclan pour percevoir une indemnisation - Joel Saget - AFP

Une femme qui avait tenté de se faire passer pour une victime de l'attentat du Bataclan a été condamnée, mercredi 13 juillet, à six mois de prison avec sursis par le tribunal de Bobigny.

Une jeune femme de 31 ans a été condamnée mercredi à six mois de prison avec sursis pour tentative d'escroquerie par le tribunal correctionnel de Bobigny. Elle avait tenté de se faire passer pour une rescapée de l'attentat du Bataclan afin de percevoir une indemnisation. 

Hospitalisée dans une clinique de région parisienne le 13 novembre 2015, elle apprend les attaques qui ont lieu à Paris et se défend: "L'infirmier m'a donné l'idée". 

Certificats médicaux falsifiés et faux témoignages

Trois semaines après les attentats, elle sollicite le Fonds de garantie des victimes de terrorisme et d'autres infractions (FGTI), auquel elle déclare avoir été blessée dans la salle de concert où elle se serait trouvée avec un ami réellement décédé lors de l'attaque. Elle prétend avoir réussi à s'échapper par une fenêtre en "se faisant un bobo au doigt". Après avoir réuni un dossier compilant certificats médicaux falsifiés et faux témoignage, elle réclame 10.000 euros mais les juges d'instruction parisiens pointent des incohérences et saisissent le parquet de Bobigny pour des vérifications.

Ne voyant pas le versement arriver, elle relancera le fonds pas moins de sept fois, évoquant dans ses courriels "blessures", "flashbacks" et "dépression". Réfugiée politique camerounaise arrivée en France en 2007, elle va jusqu'à accuser le fond de "discrimination". Ce n'est que lors de son placement en garde à vue, mardi, que la jeune femme a admis avoir tout inventé.

"J'avais des problèmes, je n'arrivais pas à payer la facture de la clinique, il restait 144 euros à payer", a-t-elle tenté d'argumenter.

Une autre jeune femme, âgée de 24 ans, sera jugée à Versailles le 21 novembre pour escroquerie et tentative d'escroquerie. Elle avait prétendu se trouver sur la terrasse du bar Le Carillon le soir des attentats parisiens.

la rédaction avec AFP