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Société

Une famille forcée de cohabiter avec des centaines de chauves-souris sous son toit

198 chauves-souris recensés en l’espace de 35 minutes.

198 chauves-souris recensés en l’espace de 35 minutes. - Sam Panthaky - AFP

La maison d'une mère de famille en Loire-Atlantique est infestée par des centaines de chauves-souris. Elle ne peut pour l'instant les chasser car l'espèce est protégée.

Elles font du bruit 24 heures sur 24 sous le toit de leur maison de La Meilleraye-de-Bretagne, en Loire-Atlantique. Émilie Ravard et ses trois enfants vivent depuis près d'un mois avec plusieurs centaines de chauves-souris comme le rapportent nos confrères d'Actu Pays-de-la-Loire.

"Ça dure toute la nuit, ça rentre ça sort, ça gratte, c'est invivable", raconte Emilie, éreintée par les "petits cris" et les "grattements" des chauves-souris. 

Ces bruits gênants remontent au mois de mai dernier. En effet, il est courant que les chauves-souris établissent domicile dans la toiture de la famille après leur période d'hivernation.

C'est pourquoi avant cet épisode, il y a un an, Emilie et son mari étaient déjà envahis par les mammifères. Au début le couple constatait juste des bruits incommodants. Mais une nuit, en levant les yeux au plafond, ils se rendent compte de la présence de nombreuses chauves-souris.

"198 chauves-souris en 35 minutes"

"Pendant un mois et demi, c’était déjà la catastrophe. Je dormais dans la chambre de ma plus grande qui a 12 ans maintenant", se souvient Emilie. Ainsi, à l'époque la famille fait appel à un spécialiste qui pulvérise un répulsif pour faire partir les bêtes. Mais un an plus tard, le problème ressurgit. "Début mai, ça grattait beaucoup plus que l’année dernière au plafond et dans les murs". La famille décide donc de procéder à un décompte, et constate:

"198 chauves-souris en l’espace de 35 minutes" (...) Leur bruit dure toute la nuit. Même avec un somnifère, dans ma chambre actuelle, je suis réveillée tout le temps. Du coup, je dors sur un matelas dans la chambre de ma plus grande. Ce n’est pas une situation simple pour une ado qui a besoin d’avoir son intimité, tout comme moi", déplore la mère de famille.

D'autant qu'aujourd'hui son cauchemar est loin d'être terminé car elle ne trouve pas de spécialiste capable de chasser les chauves-souris une bonne fois pour toutes. Et si tel avait été le cas, la loi ne permet pas pour l'heure à la famille d'agir.

En effet, les chauves-souris sont une espèce protégée, et sont actuellement en période de reproduction. Or l'article L.411-1 du Code de l'Environnement, interdit "la destruction, l’altération ou la dégradation des sites de reproduction et des aires de repos des animaux". La situation est donc bloquée d'ici à la fin de l'été.

Seul répit probable pour la famille en attendant: celle-ci pourrait être relogée et obtenir une compensation financière d'après nos confrères d'Actu.

Mathieu Ait Lachkar