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Société

Une descente aux flambeaux contre la réforme des retraites réunit près de 2000 personnes à Marseille

Les quelques 2000 personnes munies de torches dans les rues de Marseille ce jeudi en fin d'après-midi.

Les quelques 2000 personnes munies de torches dans les rues de Marseille ce jeudi en fin d'après-midi. - GERARD JULIEN / AFP

Un imposant cortège de près de 2000 personnes a défilé ce jeudi après-midi sur la Canebière à Marseille, afin de protester contre la réforme des retraites portée par le gouvernement.

Près de 2000 personnes ont participé à une descente aux flambeaux contre la réforme des retraites, à l'appel de la CGT, ce jeudi en fin d'après-midi sur la Canebière, au coeur de Marseille, selon une estimation de l'AFP sur place. 

Sur le camion sono de la CGT des ports et docks, un cercueil en carton, pour la dépouille de la réforme des retraites voulue par le gouvernement et le chef de l'Etat.

Des gilets jaunes, rouges et des enseignants

Dans l'imposant cortège, éclairée par les centaines de torches brandies par les manifestants, les gilets rouges de la CGT bien sûr, mais aussi des gilets jaunes et de nombreux enseignants, souvent avec leurs enfants, derrière les drapeaux de la FSU.

"Emmanuel Macron, il a l'art de se moquer du monde", accuse Sandrine, infirmière scolaire à Martigues, la quarantaine, "absolument pas déçue" par les annonces du président de la République lors de ses voeux aux Français: "De toutes façons je n'attendais rien", explique-t-elle.

Pour elle, "il n'y a en fait aucun problème de financement des retraites et cette réforme est inutile": "Il suffirait d'augmenter les salaires des femmes pour les mettre au niveau de ceux des hommes, ce qui rapporterait déjà 2,5 milliards d'euros de cotisations par an, et ensuite d'augmenter tous les salaires de 1%".

"On ne lâche rien"

Venue avec sa fille de neuf ans, Charlotte, 43 ans, institutrice à la Bricarde, un quartier populaire et déshérité de la cité phocéenne, ne croit pas non plus aux promesses du gouvernement, et notamment à ces 10 milliards d'euros annoncés pour revaloriser les salaires des professeurs et leur garantir des pensions de retraites du même niveau qu'aujourd'hui: "C'est vraiment nous prendre pour des imbéciles, on les croirait si ils l'avaient fait avant d'annoncer cette réforme".

Parti de l'église des Réformés, en haut de la Canebière, vers 18h30, les manifestants sont descendus jusqu'au Vieux Port, où ils se sont dispersés. Chez tous ou presque, un slogan omniprésent: "On ne lâche rien, on ira jusqu'au bout, jusqu'au retrait de ce projet" de réforme des retraites.

Prochain rendez-vous, dans une semaine, pour la journée nationale interprofessionnelle d'actions du 9 janvier, à l'appel de l'intersyndicale CGT-FO-Solidaires-FSU.

Jeanne Bulant avec AFP