BFMTV
Société

Une conférence sociale à la recherche du "bon équilibre"

LA CONJONCTURE FRANÇAISE

LA CONJONCTURE FRANÇAISE - -

La conférence sociale qui réunira lundi et mardi pouvoir exécutif, syndicats et patronat doit trouver un équilibre entre efficacité, compétitivité, solidarité et justice sociale, a estimé dimanche François Hollande.

Le chef de l'Etat doit ouvrir lundi matin au palais d'Iéna à Paris les deux jours de débats qui amèneront les partenaires sociaux à réfléchir aux règles du marché du travail, à l'emploi, la retraite, aux salaires ou encore à l'égalité entre hommes et femmes au travail. 300 participants, 8 membres du gouvernement et l'ensemble des partenaires sociaux (syndicats et patronat) seront réunis durant 2 jours. L'événement intervient alors que se préparent dans les entreprises privées une vague de plans de suppressions de postes qui aggraveront encore un chômage déjà au plus haut depuis 1999.

La conférence, un point de départ pour Hollande

"Ce n'est pas là que vont être réglés tous les problèmes de la France mais c'est là que vont s'engager des discussions qui, tout au long des prochains mois, vont déboucher sur soit des textes de loi, soit des compromis entre partenaires sociaux, soit des concertations", a-t-il expliqué à la presse en marge d'une rencontre franco-allemande à Reims. Le président de la République juge que la méthode du Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, consistant à faire dialoguer ensemble partenaires sociaux et économiques "est la bonne". "On sait que sera difficile", a-t-il toutefois reconnu. "Les partenaires ont conscience de la période que nous vivons et donc veulent construire la réussite que je leur propose." "Cela supposera que nous fassions des choix qui devront être justes, efficaces et permettant de trouver le bon équilibre entre efficacité, compétitivité, solidarité et la justice sociale", a ajouté François Hollande.

Plusieurs dossiers, agenda à long terme

L'emploi, la formation, les rémunérations, l'égalité professionnelle et la vie au travail, le "redressement productif", l'avenir de la protection sociale et des retraites, et la modernisation de l'action publique seront abordés. Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, conclura ces deux jours par un discours de synthèse qui donnera la "feuille de route" des travaux des prochains mois. Les syndicats de salariés espèrent une action directe sur l'emploi par des contrats aidés et un renforcement du chômage partiel. Il sera question aussi du "contrat d'avenir" promis par François Hollande et qui consiste à faire parrainer un jeune embauché par un salarié âgé, avec des exonérations de charges. Les organisations patronales espèrent lancer une réforme du financement de la protection sociale qui allégerait les charges des entreprises et transférerait les contributions, par exemple sur la CSG, un impôt sur tous les revenus calculé en pourcentage. Elles veulent aussi parler de ce qui est appelé la "flexibilité", c'est-à-dire la simplification des suppressions de postes et la possibilité pour les entreprises, par exemple, de renoncer à des suppressions d'emplois en échange d'une baisse de salaire temporaire.

La Rédaction avec Reuters