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Société

Une chaîne humaine à la faute-sur-mer pour exiger une digue

Un millier de sinistrés de la tempête Xynthia et de touristes ont formé jeudi soir une chaîne humaine de 1.500 mètres de long à La Faute-sur-Mer, en Vendée, pour réclamer aux pouvoirs publics "une digue digne de ce nom" à l'approche des grandes marées d'é

Un millier de sinistrés de la tempête Xynthia et de touristes ont formé jeudi soir une chaîne humaine de 1.500 mètres de long à La Faute-sur-Mer, en Vendée, pour réclamer aux pouvoirs publics "une digue digne de ce nom" à l'approche des grandes marées d'é - -

NANTES (Reuters) - Un millier de sinistrés de la tempête Xynthia et de touristes ont formé jeudi soir une chaîne humaine de 1.500 mètres de long à La...

NANTES (Reuters) - Un millier de sinistrés de la tempête Xynthia et de touristes ont formé jeudi soir une chaîne humaine de 1.500 mètres de long à La Faute-sur-Mer (Vendée) pour réclamer aux pouvoirs publics "une digue digne de ce nom" à l'approche des grandes marées d'équinoxe.

Leur mobilisation survient alors qu'une marée de coefficient 112, la plus importante depuis la tempête Xynthia, était attendue dans la petite station balnéaire du littoral vendéen.

Vingt-neuf personnes y étaient mortes noyées dans la nuit du 27 au 28 février, alors qu'une marée de coefficient 106 conjuguée à des vents violents et une forte dépression avait eu raison des digues existantes.

La chaîne humaine s'est formée sur la digue est de la commune, en bordure de l'estuaire du Lay, la rivière par où ont inondé les futures "zones noires" de La Faute-sur-Mer.

"Le gouvernement communique beaucoup sur les travaux d'urgence réalisés suite au passage de la tempête Xynthia, mais rien n'est fait à l'endroit où sont mortes 29 personnes", a dit à Reuters François Anil, membre de l'Association des victimes des inondations de La Faute-sur-Mer (Avif), à l'origine du rassemblement.

"Si les conditions météorologiques de la tempête étaient réunies demain, les mêmes causes produiraient les mêmes effets", prédit ce retraité de 65 ans, dont la maison a été inondée par un mètre d'eau le soir de la catastrophe.

Selon lui, seules certaines portions de cet édifice fait de sable et de terre il y a soixante ans ont fait l'objet de travaux de rénovation, mais ils étaient prévus de longue date.

"Lors de sa construction, la digue avait été faite pour protéger des champs, mais aujourd'hui 2.500 maisons se trouvent derrière", rappelle François Anil. "Sur les 1600 qui ont été sinistrées, 650 vont être rachetées. Il ne faut pas oublier les autres".

"Ce n'est pas d'un problème de financement : l'Etat consacre 150 millions d'euros au rachat des maisons sinistrées, alors qu'il n'en faudrait que cinq pour rénover la digue", estime ce dernier.

Guillaume Frouin, édité par Elizabeth Pineau