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Société

«Une catastrophe dans l'indifférence générale»

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Ce lundi matin, 2.700 hectares d'espaces protégés étaient partis en fumée à la Réunion, en proie aux flammes depuis bientôt une semaine. Sur l'île, certains accusent l'Etat de ne pas envoyer de moyens suffisants.

Si la situation semblait se stabiliser ce lundi, la colère de certains ne s'atténue pas à la Réunion. Dévorée par les flammes depuis mardi dernier, l'île connait une des plus importantes catastrophes écologiques de ces dernières années. La zone touchée est située au coeur du Parc national qui protège des espèces animales et végétales uniques au monde. Il est inscrit un patrimoine mondial de l'UNESCO.

Une lettre envoyée à Claude Guéant

Plus de 800 personnes étaient mobilisées pour combattre le feu, dont 173 pompiers récemment arrivés en renfort de métropole. Mais c'est insuffisant pour le sénateur PS Michel Vergoz. Il a adressé une lettre à Claude Guéant pour réclamer l'envoi d'un bombardier d'eau Dash-8. En vain pour l'instant. « On nous dit aujourd'hui que cet avion serait inutile. Alors que l'année dernière, il était intervenu et tout le monde avait reconnu son utilité », dit-il. « C'était pour cet incendie qui avait ravagé 800 hectares et qui nous avait causé grande douleur. Ca fait un an, et nous en sommes au même point. C'est une catastrophe économique et écologique qui se passe, dans l'indifférence générale du pouvoir central ».

«Les moyens correspondent aux besoins»

« C'est une appréciation erronée », rétorque néanmoins le Préfet de la Réunion, Michel Lalande. « La stratégie retenue pour combattre ce feu est terrestre. Nous privilégions les moyens humains. Les moyens aériens engagés actuellement - quatre hélicoptères bombardiers d'eau plus trois hélicoptères de transport - sont des moyens qui correspondent aux besoins nécessaires pour traiter cet incendie dans l'instant où nous sommes ». Les pompiers font face à un environnement délicat: relief important, végétation très dense et peu de pistes. Dans certaines zones, les flammes progressent à la vitesse de 50 mètres par minute.