Un système d'alerte aux orages dans les campings des Landes

BISCAROSSE, Landes (Reuters) - Des campings testent depuis le début de l'été dans les Landes, comme dans les Alpes de Haute-Provence, un système d'alerte aux orages en liaison avec Météo France permettant de prévenir les risques liés à la foudre et aux inondations.

Dans ce département du Sud-Ouest comptant plus de 150 campings, souvent implantés près de l'océan et dans les forêts de pins, les orages estivaux ont déjà fait par le passé des victimes et de nombreux dégâts.

A Biscarrosse, dans le nord du département, un orage particulièrement violent avec des rafales de vent de 158 km/h avait fait le 16 juillet 2003 trois morts et 45 blessés. Quelque 3.500 touristes avaient dû être évacués d'une dizaine de campings dévastés.

Le département présentait ainsi toutes les caractéristiques pour se lancer dans cette expérimentation mise en place par la Fédération nationale de l'hôtellerie de plein air (FNHPA) et qui devrait être étendue à tout le territoire français en 2012.

"Jusque-là, quand des orages étaient annoncés, on était placé en alerte orange mais c'était tout le département qui était concerné. Aujourd'hui, tout est plus précis et donc plus efficace", explique Françoise Dagréou, responsable départementale de la FNHPA.

Pour un coût de 105 euros la saison pris en charge par la fédération départementale, les campings sont directement alertés par SMS par un ou deux messages, selon les cas.

Le "flash orage" permet aux responsables de camping d'être informés 24 heures à l'avance d'un orage au niveau de leur commune.

L'"alerte foudre" prévient des impacts de foudre dans un rayon de 10 kilomètres, ce qui peut donner environ une demi-heure pour prendre des dispositions.

Philippe Klucsar, responsable du camping Mayotte Vacances à Biscarosse, a décidé comme d'autres responsables d'établissements de renvoyer les messages reçus sur les téléphones portables de ses clients pour un maximum d'efficacité.

"On peut renvoyer l'information en temps réel. C'est un gain de temps, mais nous procédons aussi par voies d'affichage, d'annonces micro et en passant dans les allées du terrain en voiturette pour prévenir tout le monde", dit-il.

A Mayotte Vacances, les 700 emplacements - dont 200 tentes - n'ont pas eu à être alertés depuis début juillet, mais Philippe Klucsar estime qu'"il vaut mieux prévenir que guérir".

Claude Canellas, édité par Sophie Louet