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Société

Un sous-marin à pédales à l'essai en rade de Villefranche

Spécialiste des engins sans moteurs, Stéphane Rousson a présenté mercredi sur la Côte d'Azur sa dernière création: un sous-marin à pédales, baptisé "le Scubster" et actionné à la force des mollets. /Photo prise le 28 juillet 2010/REUTERS/Terence Dewaele/H

Spécialiste des engins sans moteurs, Stéphane Rousson a présenté mercredi sur la Côte d'Azur sa dernière création: un sous-marin à pédales, baptisé "le Scubster" et actionné à la force des mollets. /Photo prise le 28 juillet 2010/REUTERS/Terence Dewaele/H - -

Personnage à mi-chemin entre le Tintin du Trésor de Rackham le Rouge et Géo Trouvetout, Stéphane Rousson a présenté mercredi sur la Côte d'Azur sa dernière création: un sous-marin à pédales.

Spécialiste des engins sans moteurs actionnés à la force des mollets, ce passionné de sports extrêmes a aussi inventé le ballon dirigeable à pédales et le vélo à hélice qui roule sur l'eau.

Son submersible est resté une heure sous l'eau, entre Villefranche et Saint-Jean-Cap-Ferrat.

Baptisé "le Scubster", ce "yellow submarine" de couleur jaune est un engin monoplace de 3,5 mètres de long.

Propulsé par deux hélices reliées à un pédalier par une courroie, "le Scubster" peut atteindre, quand le pilote est en forme, la vitesse de 8 km/h et six mètres de profondeur.

Plonger ou remonter à la surface se fait grâce à des ailerons inclinables manuellement. A bord de cet appareil, rien de numérique, d'électronique ou d'électrique: tout se commande à la main ou en pédalant.

L'engin est hermétiquement fermé et son conducteur y prend place avec une bouteille d'oxygène et un masque.

Aidé dans son aventure par un groupe d'étudiants d'une école d'ingénieurs de Toulon qui se sont chargés du volet propulsion de l'engin, Stéphane Rousson compte participer en 2011 aux Etats-Unis à "l'International submarine race", sorte de championnat du monde de sous-marins à pédales.

Même s'il ne se fait pas trop d'illusion sur la rentabilité future de son engin, Stéphane Rousson espère tout même capter ce qu'il qualifie de "marché émergent du sous-marin de poche", sorte de niche pour propriétaires de yachts fortunés.

"Et si ça ne marche pas, je ferai des courses tout en continuant à adhérer au club des VPH, véhicules à propulsion humaine", dit le quadragénaire d'origine niçoise.

"Je suis allé en l'air en pédalant, sur l'eau avec mon vélo à pédales, maintenant sous l'eau avec ce sous-marin. Il ne me reste plus qu'à aller dans l'espace à la force du mollet... mais ça, c'est une autre paire de manches", sourit-il.

Pierre Thébault, édité par Sophie Louet