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Société

Un refuge de Pau aurait euthanasié 1700 animaux

(Photo d'illustration)

(Photo d'illustration) - Martin Bernetti-AFP

Une vétérinaire a été entendue mercredi à Bordeaux par la chambre de discipline de l'Ordre des vétérinaires de Nouvelle Aquitaine à la suite d'une plainte de l'association Animal Cross, qui accuse un refuge d'animaux de Pau d'avoir euthanasié abusivement des centaines d'animaux.

La SPA de Pau -qui n'appartient pas au réseau de la Société protectrice des animaux- "fermée pour travaux de remise aux normes courant 2016, est par ailleurs visée depuis mars 2017 par une plainte contre X pour sévices graves et actes de cruauté envers des animaux" par la même association, a indiqué ce jeudi à l'AFP l'avocat d'Animal Cross, Christophe Arcaute.

1700 animaux ont été tués

Interrogé par l'AFP sur l'audition de la vétérinaire visée par la plainte de l'association de protection des animaux, le président du Conseil régional de l'ordre des vétérinaires, Gilles Mabiot, s'est refusé à tout commentaire, renvoyant "à la décision de la chambre de discipline le 17 mai prochain".

Selon Benoît Thomé, président d'Animal Cross, basée dans les Pyrénées-Atlantiques, entre 2010 et 2013, "plus de 1700 animaux ont été tués à la SPA de Pau Berlanne, et en 2012 et 2013", "la moitié des animaux abattus l'a été avant le délai légal de dix jours" qui doit permettre de rechercher les propriétaires des animaux. Au-delà de ce délai de dix jours, les animaux sont en effet considérés comme abandonnés, et loi autorise un vétérinaire, seul habilité à le faire, à procéder à l'euthanasie des animaux.

Un refuge lié à l'association Défense de l'Animal

En février 2014, a affirmé à l'AFP Benoît Thomé, Animal Cross a pénétré sur le site de la SPA de Pau "juste après l'exécution de 11 animaux" effectuée selon lui en présence de la vétérinaire visée par sa plainte, déposée devant l'ordre des vétérinaires en septembre 2016.

La Société Protectrice des Animaux a par ailleurs précisé dans un communiqué "que le refuge de Pau mis en cause pour avoir pratiqué massivement des euthanasies dans le passé ne relève pas de son réseau". "Ce refuge est lié à l'association Défense de l'Animal, confédération des SPA de France, qui a été condamnée par le Tribunal de Grande Instance de Paris à ne plus utiliser le signe SPA mais son véritable nom: Défense de l'animal", a indiqué l'association. 

C.H.A. avec AFP