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Un policier marseillais condamné à douze ans de prison pour le meurtre d'un lycéen en février

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- - Capture d'écran BFMTV

Un policier a été condamné ce vendredi par la cour d'assises des Bouches-du-Rhône pour avoir tué un jeune homme de 19 ans en février dernier. Il écope de douze ans de prison.

La cour d'assises des Bouches-du-Rhône a condamné ce vendredi à douze ans de réclusion criminelle un policier marseillais pour le meurtre d'un lycéen de 19 ans avec son arme de service en dehors de ses heures de travail, reconnaissant ainsi une intention homicide. 

Jusqu'à la dernière minute de son procès, Frédéric Herrour, un ex-sous-brigadier de 43 ans, a évoqué un tir accidentel. Il a présenté ses "profonds regrets pour ce dramatique accident ajoutant: "Je n'ai jamais eu l'intention de blesser ou de provoquer la mort de Yassin Aibeche".

Une peine de treize à quinze années de réclusion criminelle avait été requise. Alors que ses avocats ont réclamé la disqualification de meurtre en homicide involontaire, l'avocat général Olivier Couvignou a estimé que l'accusé avait volontairement donné la mort. "Accorderez-vous à Frédéric Herrour un permis de tuer?" a-t-il débuté son réquisitoire. 

Le flou persiste quant aux circonstances du drame

"Les parents de la victime devront-ils se résoudre à l'idée que leur enfant de 19 ans, foudroyé dans le dos par le projectile d'une arme de guerre, a simplement succombé à un accident de voie publique? Si vous dites à sa famille, à la société, que c'est un accident, ce sera un déni de justice", a-t-il continué.

Le flou persiste sur les raisons de la bagarre qui avait éclaté, le 14 février vers minuit dans une épicerie de nuit marseillaise entre le policier en dehors de ses heures de service, en état d'ébriété, et Yassin Aibeche, lycéen sans histoire d'une cité difficile des quartiers Nord de Marseille. Si l'accusé a évoqué à l'audience une agression "anti-flic", l'avocat général a contesté ce motif crapuleux. 

R.V. avec AFP