BFMTV
Société

Un maire passe la nuit dans sa voiture pour empêcher l'installation de gens du voyage

"Ma commune est en règle, elle possède un terrain familial" a plaidé le maire Jean-Claude Fert (sans étiquette) de la commune d'Yvoire, Haute-Savoie.

"Ma commune est en règle, elle possède un terrain familial" a plaidé le maire Jean-Claude Fert (sans étiquette) de la commune d'Yvoire, Haute-Savoie. - -

Le maire du village d'Yvoire en Haute-Savoie a obstrué l'accès d'un terrain de football municipal sur lequel un convoi était en pleine installation. Les gens du voyage ont fini par se retirer.

Les initiatives de maires se multiplient contre les installations illégales de gens du voyage dans leurs communes, à plusieurs mois des municipales.

Le maire du village d'Yvoire en Haute-Savoie a obtenu mardi le départ de plusieurs caravanes de gens du voyage du terrain de football municipal après avoir passé la nuit entière à obstruer son accès avec sa voiture personnelle.

Convoi en pleine installation

Lundi, en fin d'après-midi, une vingtaine de caravanes de la communauté des gens du voyage se sont installées de façon illégale sur la pelouse du stade municipal d'Yvoire, une village médiéval fortifié de 850 habitants située sur les rives du Lac Léman, en Haute-Savoie.

L'initiative a fortement déplu à son maire (sans étiquette), Jean-Claude Fert, qui, escorté par quatre gendarmes, a alors pris place devant l'entrée de l'enceinte sportive avec son véhicule personnel pour "bloquer le convoi en pleine installation".

"Une partie s'était déjà installée et une autre était bloquée sur la route. Nous avons passé la nuit à essayer de trouver une solution", a précisé Jean-Claude Fert, qui a reçu dans la soirée la visite des maires des communes environnantes, "en guise de soutien."

"Ma commune est en règle"

"Ma commune est en règle, elle possède un terrain familial, et j'ai estimé que nous n'avions pas à subir ce type d'incivilités intempestives. Nous souhaitons simplement être respectés", a ajouté l'élu, précisant qu'une solution provisoire, celle d'un terrain d'une commune voisine, avait finalement été trouvée mardi dans la matinée.

"Les négociations ont été nerveuses mais elles ont débouché sur le départ des caravanes à la mi-journée", a précisé la gendarmerie.

Le 29 juillet, le maire d'un village du Cher avait menacé de se suicider, après avoir été la cible de critiques de plusieurs de ses administrés, en colère après l'installation sur le stade d'une cinquantaine de caravanes de gens du voyage.

C.Pi. avec AFP