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Un examen dans le Cher pour les nostalgiques du CEP

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ORLEANS, 10 juin Reuters - Dans le département du Cher, la Maison école du Grand Meaulnes propose de passer ou repasser le certificat d'études dans...

ORLEANS, 10 juin Reuters - Dans le département du Cher, la Maison école du Grand Meaulnes propose de passer ou repasser le certificat d'études dans les conditions d'un examen de la fin du XIXe siècle.

Le musée où l'écrivain Alain Fournier, auteur du "Grand Meaulnes", effectua sa scolarité de 1891 à 1898 organisera cette épreuve le 20 juillet pour la huitième année consécutive.

Le certificat d'études primaires (CEP), diplôme sanctionnant la fin de l'enseignement primaire élémentaire en France, a été supprimé en 1989.

Mais la disparition de ce diplôme attestant de l'acquisition des connaissances de base (écriture, lecture, calcul, histoire-géographie, sciences appliquées) a fait des nostalgiques en France.

"En 2010, une quarantaine de personnes de 10 à 82 ans ont passé les différentes épreuves", explique Patricia Berby, animatrice de la Maison école, située à Epineuil le Fleuriel.

La salle de classe, dotée de porte-plumes, de pupitres 1900 et de cartes géographiques anciennes, y est reconstituée à l'identique.

"S'il y a quelques jeunes, la majorité des participants oscille autour de la cinquantaine", précise Patricia Berby. "Certains viennent le repasser, d'autres qui ne l'avaient pas eu à l'époque, tentent de nouveau leur chance. Les plus jeunes viennent comparer les épreuves d'un siècle sur l'autre".

L'épreuve se veut avant tout "ludique", mais certains participants prennent cet examen très à coeur et appellent plusieurs semaines avant pour demander ce qu'il faut réviser, rapporte l'animatrice.

"Le jour J, ils arrivent stressés comme pour un jour d'examen classique", dit-elle.

Parfois, trois générations d'une même famille passent l'épreuve en même temps.

"Si les gens d'un certain âge n'ont pas de soucis sur les dictées ou le calcul, force est de constater que les plus jeunes publics peinent un peu", souligne Patricia Berby.

Mourad Guichard, édité par Gilles Trequesser