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Société

Un attentat islamiste sans doute déjoué sur la Côte d'Azur

L’immeuble avait été perquisitionné par la DCRI le 17 février.

L’immeuble avait été perquisitionné par la DCRI le 17 février. - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE

L'antiterrorisme français affirme avoir déjoué un attentat islamiste, le 17 février à Mandelieu-La-Napoule, près de Cannes.

Un projet d'attentat sur la Côte d'Azur, fomenté par un homme de retour du jihad en Syrie, a probablement été déjoué.

Les enquêteurs de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) en ont la certitude, née de la découverte le 17 février dans un immeuble de Mandelieu-La-Napoule (Alpes-Maritimes), près de Cannes, de quelque 900 grammes d'une substance qui les a immédiatement inquiétés. Les expertises viennent de confirmer leurs craintes: il s'agit d'un explosif de type TATP, selon la source.

Pour elle, il n'y a aucun doute: la DCRI "a empêché un attentat imminent".

"Quand il est parti, il ne savait pas faire un pétard"

"Cette affaire est emblématique de ce qu'on a toujours craint": des personnes parties en Syrie pour mener le jihad contre Bachar al-Assad et revenues "radicalisées, formées, aguerries" avec un projet terroriste, souligne cette source. "Quand il est parti, ce gars ne savait sans doute pas faire un pétard de foire", soupire un proche de l'enquête.

L'alerte a été donnée le 3 janvier par les autorités grecques qui repèrent un homme de 23 ans, Ibrahim B. Il revient de Syrie où, selon plusieurs sources antiterroristes, il était parti en septembre 2012, comme deux autres jeunes hommes du Cannet (Alpes-Maritimes).

Soupçonnés de l'attaque contre un commerce juif à Sarcelles

Ce départ leur avait permis d'échapper au coup de filet policier démantelant la cellule dite de Cannes-Torcy, décrite comme le groupe le plus dangereux depuis la vague d'attentats du milieu des années 1990 et à laquelle les enquêteurs les rattachent.

Plusieurs membres de la cellule sont soupçonnés de l'attaque à la grenade contre un commerce juif de Sarcelles (Val-d'Oise) en septembre 2012. Du matériel pouvant servir à confectionner une bombe avait par ailleurs été découvert dans un box utilisé par un de ses leaders présumés.

La rédaction