Un 14 juillet, africain, qui fait polémique
Ils étaient 5 000 hommes et femmes, de tous les corps armées, à défiler sur les Champs-Elysées en ce 14 juillet.
Le défilé 2010 africain
Parmi eux, 400 hommes issus de 13 délégations d’anciennes possessions d’Afrique, dont le Congo, le Mali ou encore le Gabon. Ces invités ont ouvert le défilé. Dans cette optique, ils s’entrainent depuis une semaine avec l’armée française.
De nombreuses voix condamnent la présence de troupes accusées de répressions sanglantes dans leur pays.
Initialement invitées dans le cadre du cinquantenaire des indépendances, Nicolas Sarkozy avançait hier que ces troupes ne l’étaient plus que pour « célébrer la force des liens que l’histoire a tissés entre nos peuples ». Une façon de répondre aux critiques d’ONG et de politiques qui fustigeaient l’initiative, considérée comme déplacée.
Mais la polémique ne désenfle pas. 80 associations françaises et africaines ont protesté hier, mardi, contre cette présence. Elles accusent certaines troupes d’être à l’origine de répressions sanglantes dans leur pays. La Fédération internationale des ligues de droits de l’homme (FIDH) est montée au créneau par le biais de sa présidente tunisienne Souhayr Belhassen, qui s’inquiète que les valeurs de la République soient bafouées par la présence de « tortionnaires, dictateurs et autres prédateurs des droits de l’homme». A ce titre, elle réclame la liste des participants, afin de vérifier si elle ne contient pas de militaires cités dans des procédures concernant des crimes de guerre.
Enfin, nombre d’associations s’inquiètent d’un retour de la « Françafrique ». Ces réseaux d'influence français en Afrique, qui servent les intérêts français au détriment des peuples africains.