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Tunnel sous la Manche: "le but n'est pas de passer en Grande-Bretagne mais de faire du buzz"

Sur le site Eurotunnel de Coquelles, à Calais, des migrants ont forcé des barrières, dans la nuit de vendredi à samedi, pour s'introduire dans le tunnel sous la Manche.

Sur le site Eurotunnel de Coquelles, à Calais, des migrants ont forcé des barrières, dans la nuit de vendredi à samedi, pour s'introduire dans le tunnel sous la Manche. - Philippe Huguen - AFP

Pour le PDG d'Eurotunnel, l'intrusion des migrants dans la nuit de vendredi à samedi, dans le tunnel sous la Manche est plus une opération pour attirer l'attention de l'opinion qu'une véritable tentative de passage.

L'intrusion, cette nuit, d'une centaine de migrants dans le tunnel sous la Manche a perturbé le trafic des Eurostar, jusque tard dans la matinée, samedi. Pour Jacques Gounon, PDG d'Eurotunnel, interrogé sur BFMTV, "on est dans une logique où, le but n'est pas de passer en Grande-Bretagne, le but est de faire du buzz. De signaler quelle est la situation des migrants à Calais qui est une situation extrêmement difficile". 

Vieilles clôtures

Jacques Gounon observe une "accélération" des tentatives de passage, parce que "les migrants comprennent certainement que fin octobre ils ne pourront plus pénétrer en cassant des vieilles clôtures qui ne sont plus adaptées". De nouvelles barrières doivent en effet être mises en place d'ici la fin du mois.

Interrogée sur la présence aux côtés des migrants de militants du mouvement anarchiste No Border, la représentante d'Eurotunnel avait elle déjà affirmé, samedi matin, qu'il était "fort probable qu'il s'agisse d'une opération réfléchie ayant pour but d'attirer l'attention de l'opinion publique".

M. R.