Tunnel sous la Manche: "Je préfère mourir dans le tunnel" que dans la "jungle"
Ce samedi, au petit matin, les employés d’Eurotunnel ont pu constater les dégâts: la clôture est couchée au sol, sur trente mètres. Dans la nuit, une centaine de migrants ont franchi l'obstacle pour accéder à aux rails qui mènent au tunnel sous la Manche.
Parmi eux se trouvait Salim Abdullah, un Afghan, qui a filmé la scène sur son portable:
"Les policiers n’arrivaient pas à stopper tous ces gens, ils étaient peut-être 2.000 à aller vers le tunnel", témoigne-t-il au micro de BFMTV. Témoin de cette scène impressionnante, Salim Abdullah nous l'a assuré, il n'y retournera pas la nuit prochaine. "Non, cette nuit j’ai vu que le tunnel était vraiment dangereux", dit-il.
"Dans la 'jungle', c'est une mort lente"
Certains réfugiés ont parcouru quinze kilomètres dans le tunnel sous la Manche, du jamais vu selon Eurotunnel. Les gendarmes sont intervenus pour les empêcher d'aller plus loin et ont procédé à des interpellations. Ahmed Salim, originaire du Soudan, faisait partie de l'expédition.
"Je risque déjà ma vie dans la 'jungle', ici c’est une mort lente", témoigne-t-il au micro de BFMTV, le visage caché. "Alors je préfère mourir dans le tunnel, pour que ça serve à quelque-chose".