Trois candidats au jihad devant la justice : "8 ans ça va les calmer"

Un franco-marocain et deux franco-algériens comparaissent ce jeudi à Paris. Les trois hommes, selon les enquêteurs, envisageaient de combattre en Syrie voir de commettre des actes de terrorisme.

Ils voulaient prendre les armes et combattre en Syrie. Ils vont se retrouver devant un juge ce jeudi à Paris. Pour les enquêteurs, qui surveillaient les trois comparses de près, outre leur volonté d'aller combattre, de faire le jihad en Syrie, ils projetaient même des actes de terrorisme.

Youssef (26 ans), Fares (21 ans) et Salah-Eddine (24 ans) ont été arrêtés il y a deux ans, en mai 2012, alors qu'ils s'apprêtaient à prendre l'avion, à Saint-Etienne. Deux années de surveillance pour aboutir à leur arrestation, bagages à la main, à l'aéroport de Saint-Etienne. Les enquêteurs saisissent alors des ordinateurs. A l'intérieur, plusieurs vidéos où les trois jeunes se mettent en scène, avec des grenades, des armes à feu, des sabres... Et un clip qui fait l'apologie de Mohammed Merah.

Poursuivis pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste", d'après l'avocat d'un des prévenus, les trois hommes risquent plusieurs années de prison ferme.

"La DCRI a fait son rôle, la justice aussi a un rôle à jouer"

Louis Caprioli est l'ancien responsable de la lutte contre le terrorisme international à la DST. Pour lui, les magistrats doivent être très durs avec les prévenus. "On va pouvoir établir qu'il y a une volonté de participer à des opérations militaires voire terroristes. La DCRI a fait son rôle. Maintenait la justice aussi a son rôle à jouer. L'association de malfaiteurs, c'est 10 ans maximum. Si on condamne ces gens à 8 ans, là, ça va les calmer. Mais si on les condamne à 2 ans dont un avec sursis, je crois qu'ils vont sortir comme des héros".

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Les deux adolescents toulousains de 15 et 16 ans, candidats au jihad en Syrie, sont eux en garde à vue depuis mercredi matin. Ils doivent s'expliquent sur leur périple de trois semaines. Les enquêteurs veulent également comprendre comment ils se sont radicalisés. Les deux adolescents sont entendus dans le cadre d'une "association de malfaiteurs". Les gardes à vue peuvent durer jusqu'à 48h.

La rédaction avec P. Rigo