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Trêve hivernale prolongée: les associations saluent une "bonne nouvelle"

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- - PHILIPPE DESMAZES / AFP

Lundi, les associations dont la FAS, la Fondation Abbé Pierre, Emmaüs ou encore l'Armée du Salut avaient écrit au ministre du Logement Julien Denormandie pour réclamer que les quelque 11.000 places d'hébergement hivernales soient maintenues et qu'aucun sans-abri ne soit remis à la rue sans solution d'hébergement après le 31 mars.

Les associations de lutte contre l'exclusion ont salué ce jeudi "une bonne nouvelle" après l'annonce inédite par Emmanuel Macron d'une prolongation de la trêve hivernale, de deux mois, dans le cadre de la lutte contre la propagation du coronavirus.

"Vu l'urgence et le risque sanitaire majeur pour les personnes fragiles dont de nombreux sans-abri font partie, c'est une bonne nouvelle", a déclaré le délégué général de la Fondation Abbé Pierre (FAP), Christophe Robert.

"L'annonce du président de la République est une satisfaction pour les associations de lutte contre l'exclusion, qui avaient lancé l'alerte", a réagi Florent Gueguen, directeur général de la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS), qui regroupe 800 associations. 

Une lettre au ministre du logement

Habituellement, entre le 1er novembre et le 31 mars, les expulsions locatives sont interdites et des places supplémentaires dans les centres d'hébergement d'urgence sont ouvertes pour accueillir les sans-abri pendant les périodes de froid.

Lundi, les associations dont la FAS, la Fondation Abbé Pierre, Emmaüs ou encore l'Armée du Salut avaient écrit au ministre du Logement Julien Denormandie pour réclamer que les quelque 11.000 places d'hébergement hivernales soient maintenues et qu'aucun sans-abri ne soit remis à la rue sans solution d'hébergement après le 31 mars.

Selon Christophe Robert, "il n'était pas du tout envisageable de fermer des places d'hébergement pour les sans-abri, comme d'expulser des personnes de leur logement dans les conditions de crise sanitaire que nous connaissons".

15 SDF contaminés en Ile-de-France

Quinze cas de SDF contaminés par le coronavirus ont été recensés dans deux centres d'accueil en Ile-de-France, selon la préfecture de région jeudi. Parmi ces cas, un foyer de 14 personnes infectées a été détecté à Paris, dans un centre d'hébergement pour sans-abri présentant des problèmes de santé (Lits halte soins santé, LHSS), géré par le Samusocial.

Les associations doivent être reçues vendredi par le ministre du Logement Julien Denormandie.

Cy.C avec AFP