Tous les Français ne paient pas le même prix

L'enquête LSA dresse le palmarès des villes françaises, les moins chères et les plus chères, pour faire ses courses. 10% d'écart sur un panier moyen entre Ajaccio et Nancy.

Tous les français ne paient pas le même prix quand ils font leurs courses, tout dépend en fait de l'endroit où ils vivent. C'est la conclusion d'une enquête publiée ce matin par le magazine LSA.

Avec l'Institut Nielsen, ce mensuel spécialisé dans la distribution a fait le classement des 126 plus grandes villes. Bilan : pour faire vos courses, les villes les moins chères de France sont Charleville-Mézières, Nancy et Troyes. Et les plus chères sont Ajaccio (Corse du sud, bonne dernière), Versailles (Yvelines) et Hyères (Var). Parmi les dix villes les moins chères, les seules qui ne sont pas dans le Nord ou dans l'Est sont Orléans et Albi.

Ces différences s'expliquent d'abord par le niveau de vie des habitants, mais aussi par la présence du hard-discount. Et puis dernière raison, la concurrence: plus il y a de magasins et moins c'est cher.

Les relevés ont été fait dans plus de 5.000 grandes surfaces alimentaires (hyper, supermarchés et hard discounters) des 126 plus grandes villes de France. L'enquête porte sur plus de 20.000 articles (produits alimentaires, produits frais, hygiène beauté et bazar léger). Les relevés de prix ont été faits en février 2008 et comparés à février 2007.

Jérôme Parigi, rédacteur en chef adjoint du magazine LSA, explique ainsi que l'on retrouve « neuf à dix euros d'écart sur un panier de cent euros entre la ville la plus chère et la ville la moins chère ».

A Nantes par exemple, les prix sont presque 3% moins chers que la moyenne nationale. Pour Jean-Pierre Guénec, qui dirige un magasin Intermarché à Nantes, ces différences s'expliquent par le fait qu'il y a énormément de supermarchés à Nantes, ce qui provoque « une guerre des prix », mais aussi une « guerre des mètres carrés, une guerre de la présentation et de qualité du produit ». Une situation qu'il qualifie de « saine » et que l'on « devrait retrouver sur tout le territoire ».

La rédaction et Yann Abback