Tous ensemble après le 1er mai ?

Moins forte qu'espéré, la mobilisation du 1er mai pourrait compliquer la tâche des syndicats, jusqu'ici unis pour contraindre Nicolas Sarkozy à prendre de nouvelles mesures sur l'emploi et le pouvoir d'achat.

Les dirigeants des huit principales organisations syndicales se retrouvent ce lundi 4 mai au siège de la CFTC pour discuter de la suite à donner à leur mouvement. Pour le 1er mai 1,2 millions de personnes selon les syndicats (456 000 selon la police) ont défilé à Paris et dans les principales villes de France. C'est moins que lors du 29 janvier et du 19 mars derniers, mais bien plus que lors des précédents défilés en ce jour de fête du travail.

Manif unitaire ou grève générale... les syndicats divisés ?

Maintenir la pression sur le gouvernement. Un exercice qui s'annonce délicat pour les syndicats : entre les ponts du mois de mai, les élections européennes et les vacances d'été qui approchent, il va leur être de plus en plus difficile de mobiliser l'opinion. Du coup, les syndicats se divisent sur la stratégie à adopter et 2 grandes orientations se dessinent.
D'un côté, ceux qui veulent continuer sur le même modèle de grande manifestation unitaire : c'est le cas notamment de la CGT et de la CFDT, qui proposeront donc une date de mobilisation nationale en juin, après les élections européennes mais avant les examens scolaires de la fin de l'année. Pour attirer plus de monde dans la rue, La FSU veut organiser cette manifestation un week-end.
D'un autre côté, certains syndicats penchent eux pour une ligne plus dure : FO souhaite une journée de grève générale et le syndicat SUD solidaires appelle lui à une grève reconductible.
Pour tenter d'apaiser ce climat social, Nicolas Sarkozy pourrait faire de nouvelles propositions dans les prochains jours à l'occasion de l'anniversaire de ses 2 ans à l'Elysée.

La rédaction, avec Raphaël Vantard