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Société

Tours: 300 personnes aux obsèques de l'ancien maire Jean Germain

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Près de 300 personnes ont assisté lundi aux obsèques de l'ancien sénateur socialiste et ex-maire de Tours Jean Germain, qui s'est suicidé le 7 avril au premier jour d'un procès l'impliquant. Le premier cercle des proches est entré dans l'église Saint-Étienne peu avant 15 heures: la compagne de Jean Germain, Nora Perrin, tenait les mains des deux fils de ce dernier, tandis que le frère et la soeur du défunt se tenaient également la main.

Un grand portrait de Jean Germain était posé sur un chevalet sur le côté des marches menant à l'église. A l'intérieur avaient pris place notamment Marisol Touraine, ministre PS des Affaires sociales mais aussi ancienne députée et présidente du conseil général d'Indre-et-Loire, ainsi que le nouveau maire de Tours, Serge Babary (UMP), qui avait battu Jean Germain en mars 2014.

Le président de la région Centre-Val de Loire, François Bonneau, a rendu hommage, à l'issue de la cérémonie, à "l'ami qui part. L'ami avec lequel j'ai travaillé pendant plus de dix ans, quasi quotidiennement. C'est l'ami avec lequel j'ai partagé des espoirs, des volontés, des engagements".

"Le suicide, c'est l'aboutissement d'une souffrance terrible. D'une solitude au bout du bout du chemin", a-t-il poursuivi. Jean Germain "m'avait écrit le sentiment d'être confronté à une injustice supérieure. C'est ce qu'il m'avait écrit quelques heures avant de mourir en réponse au message que je lui envoyais le matin même de son procès", a-t-il confié. Poursuivi pour "complicité de prise illégale d'intérêts et détournement de fonds publics" dans l'organisation entre 2007 et 2011, à la mairie de Tours, de mariages symboliques pour touristes chinois, qui auraient donné lieu à des malversations, Jean Germain devait être jugé à compter du 7 avril.

La rédaction et l'AFP