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Toni Musulin voit sa demande de remise en liberté rejetée

La cour d'appel de Lyon a rejeté vendredi la demande de remise en liberté de Toni Musulin, l'ex-convoyeur de fonds parti en 2009 avec les 11,6 millions d'euros contenu dans son fourgon. /Photo d'archives/REUTERS

La cour d'appel de Lyon a rejeté vendredi la demande de remise en liberté de Toni Musulin, l'ex-convoyeur de fonds parti en 2009 avec les 11,6 millions d'euros contenu dans son fourgon. /Photo d'archives/REUTERS - -

LYON (Reuters) - La cour d'appel de Lyon a rejeté vendredi la demande de remise en liberté de Toni Musulin, l'ex-convoyeur de fonds parti en 2009...

LYON (Reuters) - La cour d'appel de Lyon a rejeté vendredi la demande de remise en liberté de Toni Musulin, l'ex-convoyeur de fonds parti en 2009 avec les 11,6 millions d'euros contenu dans son fourgon.

La cour d'appel a considéré qu'il n'offrait pas suffisamment de garanties de représentation, malgré la promesse d'un emploi de chauffeur-routier chez son ex-beau-frère et un hébergement chez sa grand-mère.

"J'ai de la chance que cet employeur puisse me prendre, donnez-moi l'occasion de la saisir. Pour la représentation, je serai là quand il faudra être là", a plaidé Toni Musulin.

Interrogé une nouvelle fois sur les 2,5 millions d'euros manquant au butin retrouvé il y a deux ans dans une cache à Lyon, il s'est contenté de répondre : "Je ne sais pas."

L'avocat général s'est servi de cette réponse.

"Il demeure dans le mutisme et ceci ne plaide pas en faveur de la confiance, ni de la remise en liberté", a-t-il dit.

Les avocats de Toni Musulin, qui a été condamné le 2 novembre 2010 par la cour d'appel de Lyon à cinq ans de réclusion, avant de se pourvoir en cassation, ont fait valoir le traitement exceptionnel réservé à leur client.

"Dans le cadre du pourvoi en cassation, il est considéré comme étant en détention préventive", a dit maître Hervé Banbanaste. "Il se retrouve en détention depuis plus de deux ans pour un vol simple et une tentative d'escroquerie, c'est un record en France, c'est du jamais vu."

L'avocat a fait le rapprochement avec l'affaire de la Société Générale. "Dans l'affaire Kerviel, on jongle avec les milliards, et Jérôme Kerviel, lui, est libre", a-t-il dit.

Catherine Lagrange, édité par Yves Clarisse