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Société

TikTok: deux influenceurs menacés de mort après avoir dansé en crop top dans une église

Deux influenceurs dansent dans une église en crop top, créant une polémique en février 2022

Deux influenceurs dansent dans une église en crop top, créant une polémique en février 2022 - Capture écran Tiktok - Benjaminmaissecret

Deux jeunes influenceurs ont créé une polémique sur les réseaux sociaux après s'être filmés en train de danser sur les réseaux sociaux dans une église, habillés d'un crop top. L'un des deux refuse de présenter des excuses.

Une danse polémique. Deux influenceurs, Benjamin Lediq et Queen Paul ont posté jeudi sur TikTok une vidéo dans laquelle on peut les voir danser et twerker en crop top dans l'église Saint-Paul-Saint-Louis de Paris (IVe arrondissement). Une initiative qui a choqué une partie des réseaux sociaux, alors que la vidéo a été visionnée plus de 20 millions de fois.

La colère était d'autant plus grande que, selon Le Parisien, une autre vidéo dans laquelle une fellation était mimée a également été publiée, avant d'être supprimée.

"Il fait l'objet d'un déferlement de haine d'une particulière violence impactant lourdement son quotidien ainsi que celui de ses proches. Aujourd'hui, il n'est pas en mesure de sortir de chez lui sans recevoir insultes et menaces de mort", écrivent les avocats de Benjamin Lediq dans un communiqué de presse.

Pas d'excuse pour l'un des deux

Depuis, les deux influenceurs ont réagi différemment. Queen Paul a en effet publié un message d'excuse à destination de "toutes les personnes catholiques que j'ai pu heurter". Benjamin Lediq, en revanche, refuse de s'excuser.

"Je ne suis pas désolé. Que ce soit sur le crop top à l'école, le 'je ne suis pas gay', les séparations avec mes exs, mes hémorroïdes ou encore mon passage à Marseille, j'ai quoi qu'il arrive été une personne problématique à vos yeux", assure-t-il sur les réseaux sociaux.

Invité sur le plateau de Touche pas à mon poste ce vendredi, il a maintenu qu'il souhaitait juste "rigoler" avec son ami. "On était seuls. L’église était vide. Au début, il n’y avait pas l’intention de la poster ensuite", a-t-il déclaré. Il a de plus expliqué qu'il comptait faire "un affront" par rapport aux réflexions qu'il subissait sur les réseaux sociaux.

Dans un communiqué de presse, le diocèse de Paris a regretté "l'inutile vulgarité" de la vidéo, demandant à ce qu'elle soit retirée des réseaux sociaux. "Le diocèse de Paris rappelle en effet que les églises sont des édifices affectés au culte catholique en permanence et en tous leurs éléments: aucune vidéo ou film ne peut y être tourné sans autorisation expresse du curé de la paroisse", conclut-il, assurant qu'il allait explorer "toutes les possibilités permettant de faire cesser l’atteinte à ses droits".

Anthony Audureau