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Thompson&Morgan répond aux accusations sur l'E. coli à Bordeaux

Vue au microscope de la bactérie Escherichia coli. La société britannique mise en cause pour l'intoxication près de Bordeaux de plusieurs personnes avec la bactérie E. coli conteste sa responsabilité et dit soupçonner samedi un problème en France. /Photo

Vue au microscope de la bactérie Escherichia coli. La société britannique mise en cause pour l'intoxication près de Bordeaux de plusieurs personnes avec la bactérie E. coli conteste sa responsabilité et dit soupçonner samedi un problème en France. /Photo - -

LONDRES/BORDEAUX (Reuters) - La société britannique mise en cause pour l'intoxication près de Bordeaux de plusieurs personnes avec la bactérie E....

LONDRES/BORDEAUX (Reuters) - La société britannique mise en cause pour l'intoxication près de Bordeaux de plusieurs personnes avec la bactérie E. coli conteste sa responsabilité et dit soupçonner samedi un problème en France.

La société Thompson&Morgan a répliqué à sa mise en cause par le secrétaire d'Etat français à la Consommation, Frédéric Lefebvre, qui a annoncé vendredi soir la suspension de la commercialisation de graines de cette société, consommées dans une kermesse à Bègles, et mises en cause.

Thompson&Morgan relève qu'aucun lien entre les symptômes et la consommation de ces graines n'est définitivement établi, de l'aveu même de Frédéric Lefebvre.

"Nous faisons remarquer que l'épidémie française semble être centrée sur un événement spécifique. Cela nous laisserait penser que quelque chose de propre à la région de Bordeaux, ou la façon dont le produit a été manipulé et germé, est responsable de l'incident et non nos graines", lit-on dans le communiqué.

Thompson & Morgan rappelle avoir vendu ces dernières années des centaines de milliers de paquets de ses produits en Europe dont 100.000 en France, sans qu'aucun incident ne soit jamais signalé.

A Bordeaux, samedi, sept personnes étaient toujours hospitalisées dont deux en réanimation, et une d'entre elle voyait son état s'aggraver, selon un communiqué de l'Agence régionale de santé d'Aquitaine.

Pour cette dernière, "aucun lien avec la fréquentation du centre de loisirs de Bègles n'a été établi", précise l'agence. Deux étaient en soins intensifs, dans un état stationnaire, trois en service de néphrologie ou en cours de transfert dans ce service pour subir une surveillance de leurs fonctions rénales.

Les derniers résultats bactériologiques des patients hospitalisés, encore incomplets, confirment une infection par E. coli de la même souche que celle qui a été retrouvée dans le cadre de l'épidémie survenue en Allemagne, dit l'Agence.

La souche E. coli en question, présente dans des graines germées produites dans une ferme "bio" de Basse-Saxe, est la cause la plus probable de l'épidémie qui a touché plus de 3.200 personnes et causé 36 décès en Allemagne et un en Suède.

La plupart des malades hospitalisés en France ont assisté le 8 juin à une kermesse de fin d'année au centre de loisirs de la petite enfance de Bègles.

Au moins six de ces personnes auraient consommé des graines germées, qui avaient été saupoudrées sur des soupes en guise de décoration.

Le maire de Bègles, Noël Mamère, a dit à Reuters vendredi que ces graines avaient été achetées à Jardiland.

Pour se prémunir des souches pathogènes, le ministère met en garde contre la consommation d'aliments crus ou peu cuits : viande boeuf (en particulier hachée), laits ou produits laitiers non pasteurisés, jus de pomme, légumes crus.

Bureau de Londres, Thierry Lévêque à Paris avec Claude Canellas, édité par Eric Faye