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Société

Syndicats et autorités divergent sur la grève dans l'aérien

L'aéroport de Roissy. Si les syndicats de pilotes affirment que leur grève contre le projet d'instaurer en France un service garanti dans les transports aériens et prévue jusqu'à jeudi est bien suivie, les autorités, elles, font état d'un trafic quasiment

L'aéroport de Roissy. Si les syndicats de pilotes affirment que leur grève contre le projet d'instaurer en France un service garanti dans les transports aériens et prévue jusqu'à jeudi est bien suivie, les autorités, elles, font état d'un trafic quasiment - -

ROISSY (Reuters) - Les syndicats de pilotes ont affirmé lundi que leur grève contre le projet d'instaurer en France un service garanti dans les...

ROISSY (Reuters) - Les syndicats de pilotes ont affirmé lundi que leur grève contre le projet d'instaurer en France un service garanti dans les transports aériens et prévue jusqu'à jeudi était bien suivie mais les autorités ont fait état d'un trafic quasiment normal.

Le trafic semblait relativement peu perturbé dans les aéroports lundi matin, Air France ayant réduit le nombre de ses vols de 15 à 20% de manière préventive.

Quelques vols court et moyen-courriers ont été annulés en dernière minute, et quelques retards ont pu être observés lundi, en raison du mouvement de grève organisé par les syndicats français de pilotes de ligne et de la majorité des organisations de stewards, hôtesses et personnels au sol.

Selon Aéroports de Paris, la situation était lundi "plutôt tranquille", une centaine de vols ayant été annulés "à froid" pour toute la journée de lundi.

La compagnie aérienne tablait vendredi sur le maintien de 85% de ses vols long-courriers et de 80% de ses vols moyen-courriers, une prévision jugée trop optimiste par les syndicats.

Le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL), premier syndicat de pilotes, a en effet assuré à Reuters que plus de 50% des pilotes étaient en grève lundi matin.

"Cette grève est bien suivie et elle va l'être de mieux en mieux", estime Louis Jobard, porte-parole du syndicat.

Des centaines d'employés manifestaient devant le terminal 2F de l'aéroport de Roissy lundi en fin de matinée, et l'accès au terminal a été entièrement bloqué par des CRS, a pu constater un journaliste de Reuters. Olivier Besancenot, ancien chef de file du Nouveau parti capitaliste, était présent sur place.

"JUSQU'AU BOUT"

Le ministre des Transports Thierry Mariani a déclaré lundi sur RTL que le gouvernement irait "jusqu'au bout" dans sa volonté d'encadrer le droit de grève dans les transports aériens.

"C'est une nécessité, c'est une chose que les Français comprennent", a-t-il dit. "Le droit de grève est maintenu, le droit de grève existe toujours, mais les passagers ont enfin quelques droits", a-t-il ajouté.

L'action d'Air France était en nette baisse lundi à la Bourse de Paris au premier jour du mouvement de grève.

La proposition de loi visant à encadrer le droit de grève dans l'aérien, adoptée fin janvier par les députés, sera examinée au Sénat à partir du 15 février et les opposants à ce texte entendent se battre jusqu'au bout.

Le gouvernement avait décidé d'inscrire cette proposition à l'ordre du jour des travaux de l'Assemblée le 20 décembre dernier, au moment où une grève des agents de sûreté perturbait gravement l'activité des aéroports.

Le texte prévoit notamment une déclaration préalable des grévistes 48 heures avant le conflit et une prévision de trafic pour les usagers, au plus tard 24 heures avant le début de la grève, comme à la SNCF ou à la RATP.

Chine Labbé, avec Pauline Mével, édité par Yves Clarisse