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Syndicats de police vent debout contre le père de Mohamed Merah

Devant l'appartement de Mohamed Merah, à Toulouse, au lendemain de l'intervention du Raid qui a couté la vie au "tueur au scooter". Des syndicats de police s'élèvent contre les propos du père de Mohamed Merah, qui dit par la voix de son avocate vouloir po

Devant l'appartement de Mohamed Merah, à Toulouse, au lendemain de l'intervention du Raid qui a couté la vie au "tueur au scooter". Des syndicats de police s'élèvent contre les propos du père de Mohamed Merah, qui dit par la voix de son avocate vouloir po - -

PARIS/ALGER (Reuters) - Des syndicat de police s'élèvent contre les propos du père de Mohamed Merah, qui dit par la voix de son avocate vouloir...

PARIS/ALGER (Reuters) - Des syndicat de police s'élèvent contre les propos du père de Mohamed Merah, qui dit par la voix de son avocate vouloir porter plainte en France contre les hommes de l'unité d'élite du Raid qui ont tué son fils.

Synergie, le second syndicat d'officiers de police, appelle lundi le gouvernement à étudier "toutes les vois de recours" contre ceux qui "calomnient" le Raid.

Dans un communiqué, le syndicat se déclare "consterné par les allégations scandaleuses du père de l'assassin de Toulouse et Montauban" qu'il qualifie de "farfelues".

Alliance, second syndicat de gardiens de la paix, juge lui aussi les déclarations de l'avocate du père de Mohamed Merah "fantaisistes" estimant qu'"elles ne sont étayées par aucune preuve".

Dans une interview à Reuters TV en Algérie, Zahia Mokhtari a expliqué que le père du jeune homme n'entendait pas poursuivre des institutions françaises mais les policiers ayant directement participé à l'opération, qu'elle qualifie "d'assassinat".

"Monsieur Merah veut tout simplement faire appel à la justice française, qui est connue pour son intégrité et sa neutralité", a-t-elle dit, affirmant détenir des "preuves" permettant de saisir la justice.

Selon l'avocate, qui attend la réponse à sa demande de visa pour se rendre en France, le jeune homme de 23 ans aurait pu être "capturé vivant" car il ne disposait pas du même arsenal que les forces de l'ordre.

Zahia Mokhtari a affirmé à d'autres médias détenir deux vidéos contenant des preuves de "la liquidation" par le Raid du tueur de Toulouse et Montauban.

Selon elle, Mohamed Merah a été "manipulé et utilisé dans ces opérations par les services français et a ensuite été liquidé pour que la vérité ne voit pas le jour".

Dans ces vidéos, Mohamed Merah dirait: "Pourquoi vous me tuez ?" (...) "je suis innocent", a-t-elle expliqué.

TROIS NOMS

Zahia Mokhtari entend également remettre à la justice française une liste de trois noms, ceux d'un responsable des services français et de deux autres personnes de nationalités différentes "qui travaillaient" avec le jeune homme.

Le chef du Raid, Amaury de Hauteclocque, avait affirmé au lendemain de l'intervention du 22 mars que la police avait donné jusqu'au bout à Mohamed Merah une chance de se rendre, en utilisant notamment des armes non létales.

Mais que le tueur avait de lui-même donné l'assaut aux hommes du Raid en essayant "d'en tuer le plus possible", faisant trois blessés parmi les forces de l'ordre.

Le jeune homme a reçu deux balles mortelles, l'une à la tête et l'autre à l'abdomen, et son corps a reçu une vingtaine d'impacts, selon le parquet de Paris.

Le chef de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), Bernard Squarcini, a affirmé la semaine dernière que le tueur au scooter n'était "ni un indic de la DCRI, ni d'autres services français ou étrangers".

Mohamed Merah a revendiqué au nom d'Al Qaïda l'assassinat de sept personnes - trois parachutistes, un enseignant et trois enfants juifs - entre le 11 et le 19 mars à Montauban et à Toulouse.

Les autorités françaises ont estimé dans un premier temps que le tueur s'était auto-radicalisé et ont écarté l'hypothèse d'un réseau structuré.

Depuis, le frère de Mohamed Merah, Abdelkader, a été écroué pour complicité d'assassinats et les enquêteurs cherchent à savoir si le tueur au scooter n'a pas été aidé localement par d'autres proches.

Reuters Télévision, avec Gérard Bon à Paris, édité par Gilles Trequesser