Street-pooling: 9.000 euros d'amende pour avoir ouvert des bouches à incendie à Asnières
"Les bouches à incendie ne sont pas des jouets". La mairie d'Asnières tient à le faire savoir et annonce des sanctions sévères contre les adeptes du "street-pooling", cette pratique estivale qui consiste à se rafraîchir en pleine rue en ouvrant des bouches à incendie, transformées en geyser.
Trois personnes viennent d'être sanctionnées d'une amende forfaitaire de 9.000 euros, indique la mairie d'Asnières ce lundi. Ils avaient ouvert des bouches à incendie, laissant s'écouler des milliers de m3 d'eau. Leur sanction correspond à une consommation d'environ 2.000 m3.
"Ce n'est pas aux contribuables Asniérois de payer les conséquences de ces dégradations", souligne la municipalité d'Asnières qui a pris en 2015 un arrêté sanctionnant le vandalisme de bouches à incendie.
Gaspillage et pratique dangereuse
Plusieurs communes de la région parisienne sont partis en guerre contre le vandalisme de bouches à incendie en période de fortes chaleur. Au début de l'été, le street-pooling a entraîné le gaspillage de 600.000 m3 d'eau en Ile-de-France ainsi que des inondations de caves. Dans la ville de Gennevilliers, la mairie a de son côté décidé de prendre un arrêté sanctionnant de 500 euros d'amende ceux qui jouent dans l'eau afin de décourager la pratique.
Outre la facture d'eau, le street-pooling peut être dangereux à cause de la puissance du jet mais aussi à cause de la proximité de fils électriques. L'ouverture des bouches à incendie complique aussi la mission des pompiers. A cause de bouches à incendie ouvertes, le débit d'eau peut être insuffisant pour permettre aux pompiers d'intervenir sur un sinistre.