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Strasbourg ne veut pas d'animaux clonés dans l'assiette

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STRASBOURG (Reuters) - Le Parlement européen s'est prononcé à une écrasante majorité pour une interdiction des animaux clonés et de leur descendance...

STRASBOURG (Reuters) - Le Parlement européen s'est prononcé à une écrasante majorité pour une interdiction des animaux clonés et de leur descendance dans l'alimentation.

Il a exclu par 636 voix contre 22 et 18 abstentions les animaux issus d'une reproduction non sexuée du champ d'application d'un projet de règlement qui doit définir les règles de mise sur le marché des "nouveaux aliments".

Alors que le sujet divise les Etats, les députés européens demandent à la Commission européenne de présenter une proposition législative interdisant la commercialisation de ces animaux qui commencent tout juste à sortir des laboratoires.

Ce dernier point a été obtenu par 588 voix contre 60 et 23 abstentions.

Les parlementaires, qui se prononçaient en seconde lecture sur le texte, ont décidé que les nouveaux aliments devaient faire l'objet d'une surveillance par les autorités sanitaires durant les cinq années suivant leur mise sur le marché.

S'agissant des nanomatériaux, formés de particules auxquelles leur petite taille, de l'ordre du milliardième de mètre, confère des propriétés physiques particulières, il convient d'instaurer un moratoire, affirment-ils.

Les aliments issus des nanotechnologies ne doivent pas, selon eux, être mis sur le marché tant qu'une méthode d'évaluation des risques n'est pas disponible et n'a pas prouvé leur innocuité.

Leur présence dans un aliment devrait être mentionnée sur l'étiquette.

En revanche, un amendement visant à mentionner celle d'aliments génétiquement modifiés dans la nourriture des animaux n'a pas obtenu la majorité qualifiée requise.

Des négociations vont devoir s'engager entre le Parlement et le Conseil en vue d'une adoption du texte en troisième lecture.

Gilbert Reilhac, édité par Yves Clarisse