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Société

Strasbourg: la rédaction de Charlie Hebdo face au public pour la première fois depuis 2015

Exemplaire de l'hebdomadaire Charlie Hebdo (illustration)

Exemplaire de l'hebdomadaire Charlie Hebdo (illustration) - Eric Feferberg / AFP

La rédaction de Charlie Hebdo est venue à la rencontre de ses lecteurs et du public ce samedi à Strasbourg, pour une première apparition publique collective, en amont du Forum mondial de la démocratie qui se tiendra du 6 au 8 novembre.

Tables-rondes suivies d'échanges avec le public, dessins en direct, séance de dédicaces: le temps d'un après-midi, la rédaction de l'hebdomadaire Charlie Hebdo presque au complet s'est délocalisée à Strasbourg, en amont du Forum mondial de la démocratie. Il s'agit de la première apparition publique de l'équipe depuis l'attentat de 2015.

L'équipe du journal a été accueillie sous des applaudissements nourris et des "bravos", avec une partie du public de l'Opéra national du Rhin debout. La rencontre a tout de suite été placée sous le signe de l'humour grinçant, avec un dessin représentant un Monsieur loyal lançant: "Et pour la première fois en un seul morceau, la rédaction de Charlie Hebdo à Strasbourg!" de Philippe Vuillemin.

Le patron de la rédaction, Riss, prié de répondre à la première question ("Comment ça va?"), a dit: "Comme vous pouvez le voir, Charlie est vivant, avec une équipe jeune et renouvelée". "C'est un journal qui a retrouvé sa vivacité et son dynamisme", a-t-il ajouté.

Les trois tables-rondes prévues samedi après-midi portent sur les thèmes "faire un journal d'opinion en 2019", "censures et menaces : faire vivre l'esprit critique à l'heure du politiquement correct" et "bientôt 50 ans de Charlie Hebdo: pourquoi écrire et dessiner dans Charlie Hebdo aujourd'hui?".

Des contrôles renforcés

Près de 5 ans après l'attentat qui avait coûté la vie à 12 personnes le 7 janvier 2015 au siège parisien du journal, cet événement a donné lieu au déploiement d'un très important dispositif de sécurité. Les portes de l'Opéra, où il était organisé, ont ouvert deux heures avant la début de la rencontre, les spectateurs devant se soumettre à des contrôles renforcés, palpations et fouilles des sacs approfondies. 

"Cela a été un choc absolu, ces attentats. Donc il fallait venir, tout simplement par sympathie, par empathie", a expliqué à l'entrée Danielle, l'une des spectatrices.

La préfecture avait également interdit de manifester autour de l'Opéra, tandis que les journalistes et dessinateurs de "Charlie" bénéficiaient d'une protection par des agents de la sécurité publique et de la police municipale tout au long de leur passage à Strasbourg.

Mé. R. avec AFP