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Société

SNCF: vers une hausse des prix de 6 à 10 euros par billet?

La SNCF pourrait augmenter le tarif des billets de train

La SNCF pourrait augmenter le tarif des billets de train - AFP

La direction de l'entreprise envisage aussi selon les informations du site Economiematin.fr de durcir les conditions de remboursement des billets ou de supprimer les wagon-bars pour les trajets de moins de trois heures. La direction de la SNCF évoque des "pistes de travail".

La SNCF envisagerait d'augmenter les tarifs et de durcir les conditions de remboursement des billets de TGV pour rétablir la rentabilité de ses lignes à grande vitesse, selon des informations de presse parues samedi.

Ces mesures "ne sont que des hypothèses de travail. Ce n'est absolument pas validé", a réagi auprès de l'AFP un porte-parole de la SNCF, en écho aux informations du site Economiematin.fr, qui cite un document interne du service marketing de la SNCF.

L'augmentation des prix viserait particulièrement les passagers de première classe, avec des hausses de 6 à 10 euros par billet selon les scénarios. Cette mesure pourrait faire gagner de 10 à 15 millions d'euros par an à la SNCF.

Un remboursement impossible 7 jours avant le départ

Le projet évoque aussi un durcissement des conditions d'échange/remboursement pour le tarif standard ou "loisir". Le remboursement pourrait être rendu impossible sept jours avant la date du départ. L'échange serait facturé 15 euros.

Enfin, la SNCF pourrait supprimer les voitures-bar dans les trajets de moins de trois heures, à l'exception de la ligne Paris-Lyon.

Un rapport de la Cour des comptes à paraître jeudi, mais dont les principales conclusions ont été diffusées dans la presse cette semaine, pointe du doigt les dérives de la gestion du réseau TGV. Aucune des six liaisons à grande vitesse citées dans le rapport n'a atteint les objectifs de rentabilité annoncés, en particulier les lignes LGV Nord et LGV Méditerranée.

Comité central d'entreprise contre la réforme ferroviaire

La SNCF présentait mercredi lors d'un Comité central d'entreprise un projet de réorganisation liée à la réunification du groupe avec RFF, prévue dans le cadre de la réforme ferroviaire votée cet été, mais combattue par des cheminots.

La réforme ferroviaire vise à stabiliser la dette du secteur (44 milliards d'euros) et préparer le groupe public à l'ouverture totale à la concurrence.

Elle prévoit de regrouper dans un même groupe public, SNCF Mobilités, qui fera rouler les trains, et SNCF Réseau, chargé de l'infrastructure, activités gérées de façon séparée depuis 1997 par la SNCF et Réseau ferré de France (RFF).

S.A. avec AFP