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« Si Mme Mignon connaissait la scientologie... »

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Un ancien membre repenti de l'église de scientologie, choqué par les propos de la conseillère de Nicolas Sarkozy sur les sectes, dénonce les dangers de cette église.

Dans un entretien accordé au magazine hebdomadaire VSD, Emmanuelle Mignon avait estimé "qu'en France, les sectes sont un non-problème". La directrice de cabinet de Nicolas Sarkozy ajoutait que "la liste des mouvements sectaires établie (par la Commission parlementaire d'enquête sur les sectes) en 1995 est scandaleuse". Quant à la scientologie, considérée comme une secte en France, elle s'interroge: "soit c'est une dangereuse organisation et on l'interdit, soit c'est l'inverse et ses membres ont le droit d'exister en paix".

Depuis, Emmanuelle Mignon a démenti avoir déclaré qu'en France, les sectes étaient un non-problème, mais n'a en revanche pas contredit ses propos sur la liste des mouvements sectaires. Dans le Figaro du jeudi 21 février, elle précise que "cette liste venait des Renseignements généraux et a été retranscrite dans un rapport parlementaire sur les sectes sans vérifications approfondies". Citant notamment l'Eglise de scientologie, jugée sectaire par le rapport de 1995, elle poursuit : "Si ces mouvements ne troublent pas l'ordre public, il n'y a pas de raison de les interdire par respect pour la liberté de conscience".

Des déclarations qui créée la polémique, à gauche comme à droite. Roger Gonnet, un ancien dirigeant de l'église de scientologie, dénonce dans son ouvrage "La secte", l'escroquerie et les manipulations dont sont victimes les adeptes de Ron Hubbard, le créateur de la scientologie. Choqué par les propos d’Emmanuelle Mignon, il « s’engage à lui prouver ce qu’est réellement la scientologie ». « Si elle savait l’antagonisme profond que la scientologie a vis-à-vis du christianisme, et de la religion en général, elle ne parlerait pas comme ça ».

La rédaction, avec Antonin Amado