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Société

Seine-Saint-Denis: l'association Ni putes ni soumises expulsée de ses locaux

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Le collectif devra quitter ses locaux de Montreuil, en Seine-Saint-Denis dès le 1er janvier 2020.

L'association Ni putes ni soumises, qui lutte contre les violences faites aux femmes, sera obligée de quitter ses locaux, installés à Montreuil, en Seine-Saint-Denis, le 1er janvier 2020, en raison d'un manque de moyens. Sa présidente, Stéphanie Rameau, déplore un manque de subventions de la part du gouvernement et lance un appel aux dons sur les réseaux sociaux. 

"La mort dans l’âme, nous allons vider notre local ce dimanche. Nous recherchons un local (gratuit) ou au moins de quoi entreposer notre mobilier sur Paris ou pas loin", écrit l'association sur Twitter. 

Un "manque de subventions"

Dans les colonnes du Journal du Dimanche, Stéphanie Rameau explique que l'association manque cruellement de moyens pour survivre et interpelle le gouvernement: "En 2019, on n’a eu presque aucune subvention. La République nous a abandonnés alors qu’on a toujours défendu ses valeurs et l’émancipation des femmes".

Interrogée par l'hebdomadaire, le cabinet de la secrétaire d’État Marlène Schiappa, chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, répond sèchement: "le rôle de l’État n’est pas de maintenir des associations sous perfusion d’argent juste sur leur réputation quand les militantes ou les projets ne sont pas hélas au rendez-vous".

Un appel aux dons

Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, l'association lance donc un appel aux dons. 

"Aujourd'hui, on a besoin de dons sinon l'association va mourir", commence Stéphanie Rameau, rappelant les actions principales du mouvement. "Malheureusement, l'avenir de l'association est incertain. Si demain nous ne trouvons pas des solutions financières pérennes, la permanence d'accueil des femmes victimes de violences ne pourra pas continuer." 
Cyrielle Cabot