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Société

Rythmes scolaires: Marseille sanctionnée par la justice

Jean-Claude Gaudin en meeting pour les élections municipales. La ville de Marseille a été sanctionnée pour son retard dans l'application des rythmes scolaires.

Jean-Claude Gaudin en meeting pour les élections municipales. La ville de Marseille a été sanctionnée pour son retard dans l'application des rythmes scolaires. - Epp - Flickr - CC

Face au retard de la municipalité marseillaise dans l'organisation des activités périscolaires le vendredi après-midi, les parents d'élèves avaient saisi la justice. Vendredi, elle a ordonné à la ville d'organiser des garderies, sous peine d'indemnisation des parents.

La polémique sur les rythmes scolaires à Marseille a fini devant le justice. Devant le retard de la municipalité face à l'organisation des activités périscolaires, la justice a tranché. Elle contraint la ville d'organiser des garderies tous les vendredi après-midi "dans les écoles où les temps d'activités périscolaires n'ont pas été encore mis en place", écrit le tribunal. Des mesures conditionnées à une astreinte de 50 euros par famille et par jour de retard.

La justice avait été saisie par 22 parents d'élèves scolarisés dans des écoles où les activités n'avaient pas été mises en place le vendredi après-midi. "Le juge des référés a considéré qu'eu égard tant aux difficultés rencontrées depuis le début de la rentrée scolaire par les familles dont les parents travaillent qu'à l'intérêt même des enfants, âgés de 6 à 11 ans, dont les parents ne peuvent aller les chercher ou les occuper le vendredi après-midi, les mesures sollicitées revêtaient un caractère d'urgence", ajoute le communiqué.

La réforme appliquée dans une quarantaine d'écoles

Le juge rappelle également que le maire Jean-Claude Gaudin s'était engagé à déployer les activités périscolaires "progressivement au cours du premier trimestre scolaire". De même, son adjointe en charge des écoles, Danielle Casanova, avait assuré dans un courrier adressé aux chefs d'établissements le 8 septembre vouloir "offrir une solution de garde à tous les parents qui sont dans l'impossibilité de reprendre leurs enfants à l'heure de la sortie de la cantine le vendredi à 13h30 et ceci dès le vendredi 12 septembre 2014".

Depuis la rentrée scolaire, la mairie est régulièrement prise à partie par des parents d'élèves mécontents par la mise en œuvre différée de la réforme. Celle-ci prévoit des activités périscolaires le vendredi après-midi, et n'est appliquée que dans une quarantaine d'écoles sur les plus de 400 que compte la ville. Face au mécontentement, la ministre de l'Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, avait expliqué sur France Inter ne pas pouvoir "le faire à la place de la mairie". Elle avait donc appelé les parents à "mettre la pression" sur la mairie "pour avoir les temps d'activités périscolaires".

Ariane Kujawski avec AFP