Rumeur à l'école : "Des militants de la FCPE se sont fait menacer"

Le président de la FCPE est revenu sur les conséquences de la fausse rumeur sur la théorie des genres à l'école et confirmé que certains membres de la fédération opposés au boycott de l'école ont été menacés.

Face aux rumeurs à propos d'un prétendu enseignement de la "théorie du genre" conduisant certains élèves à boycotter l'école, Vincent Peillon a tapé mercredi du poing sur la table, demandant aux chefs d'établissements de convoquer leurs parents pour les rassurer et leur rappeler que l'école est obligatoire.

Paul Raoult, président de la FCPE, première fédération de parents d’élèves, a rappelé sur RMC ce jeudi qu'il fallait "renouer le dialogue". "Il est important que ces enseignants expliquent réellement de quoi il s'agit", a estimé Paul Raoult. "On sait très bien qu'il y a une différence sexuelle entre les filles et les garçons mais il n'y a pas de différence sociale", a-t-il posé.

"Un petit garçon peut être secrétaire de direction, une fille peut être chef de chantier", a encore martelé le président de la FCPE. Or les formations ABCD, mises en causes, permettent aux enfants de "prendre conscience des stéréotypes de société".

Paul Raoult s'est montré favorable à une explication donnée aux parents malgré une réserve sur le terme "convoquer", employé par le ministre.

Le président de la FCPE est également revenu sur des menaces reçues par des parents membres de la fédération, militants, qui se sont opposés à la journée de retrait de l'école. Ils ont reçu "des mails leur enjoignant de se taire", a confirmé Paul Raoult et prédendant qu'une enquête avait été menée sur chacun des militants de la FCPE. "C'est directement la FCPE qui est visée", estime-t-il. Paul Raoult a annoncé que la FCPE allait porter plainte.

La rédaction