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Société

Rueil-Malmaison: le maire fait retirer des pubs comparant les élus à du produits vaisselle

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- - La publicité incriminée

Le maire de Rueil-Malmaison (92) Patrick Ollier, a peu apprécié une publicité d'une marque de liquide vaisselle adressant une pique aux élus. L'élu LR s'est empressé de faire signer un arrêté municipal, retirant la publicité des panneaux d'affichage de la ville.

"Élu et efficace, c'est possible". La formule accompagnant un bouteille de produit affublée d'une écharpe tricolore est restée en travers de la gorge du maire. À Rueil-Malmaison dans les Hauts-de-Seine, le maire LR Patrick Ollier, n'a pas apprécié une affiche publicitaire de la marque Maison Verte et l'a faite retirer des panneaux d'affichage de la ville en signant un arrêté municipal, révèle Le Parisien. Pour l'élu, la publicité "porte atteinte à l'image de la République française".

"Il s'agit d'une vulgarisation anormale et populiste de la fonction d'élu. On ne peut pas mettre une écharpe tricolore sur un produit ménager. Il y a tellement d'autres moyens créatifs de faire des campagnes publicitaires conformes aux voeux des futurs acheteurs. On s’étonne que les Français prennent leurs distances avec les hommes politiques mais avec ce genre de publicité, c’est un ravin qui va finir par nous séparer des électeurs", a t-il justifié au Parisien.

"Taper sur les politiques c'est un peu facile"

Mais dans les rues de la ville, certains administrés de Patrick Ollier trouvent la réaction du maire disproportionnée, comme le rapporte Le Parisien. "Quand on connaît la personnalité de notre maire c'est à peine surprenant", affirment deux femmes, tandis qu'une autre souligne qu'il devrait faire preuve de "davantage d'humour et d'autodérision". Mais d'autres soutiennent l'arrêté: "taper sur les politiques c'est un peu facile. Et quand c'est pour vendre du détergent c'est carrément inapproprié. Pour moi Patrick Ollier a eu raison de faire retirer ces affiches", affirme un Rueillois.

Chez Maison Verte, on explique que la campagne publicitaire n'était q'un "clin d'oeil sans volonté d'offenser, de nuire ou de porter atteinte à la République et à ses représentants".

G.D. avec AFP