Révélations de Wikileaks: ce qui concerne la France

Plusieurs centaines de documents diplomatiques, parmi les quelque 250.000 dévoilés dimanche soir par le site Wikileaks, concernent directement la France. Tour d'horizon des révélations.

Dans le flot des 251.287 documents confidentiels du département d'Etat américain, dévoilés dimanche soir par le site à scandale Wikileaks, plusieurs centaines font référence à la diplomatie française.

Nicolas Sarkozy: « susceptible et autoritaire »

Plusieurs télégrammes échangés par différents diplomates américains au cours de ces dernières années en disent long sur la manière dont les Etats-Unis apprécient les dirigeants des grand Etats. Alors que le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi est décrit comme « faible physiquement et politiquement », et la chancelière allemande Angela Merkel comme « craintive et sans imagination », Nicolas Sarkozy est considéré par les Américains comme « susceptible et autoritaire ».
L'ambassade des Etats-Unis à Paris se permet également de souligner que le président de la République adopte avec ses collaborateurs des « manières abruptes ».

Pour la France, l'Iran est « un Etat fasciste»

Selon une note dévoilée par Wikileaks, Jean-David Lévitte, conseiller diplomatique de Nicolas Sarkozy, estimait le 16 septembre 2009 que l'Iran était un « Etat fasciste » dans un entretien avec le sous-secrétaire d'Etat américain Philip Gordon. A l'époque, Jean-Daniel Lévitte prônait une position dure face au régime de Mahmoud Ahmadinejad: « Le régime iranien actuel est dans les faits un Etat fasciste et le temps est venu de décider des prochaines étapes ». Il ajoutait que la réponse iranienne aux ouvertures du président américain Barack Obama était « une farce ».

Inquiétudes pour le Mistral en Russie

D'après d'autres documents, les Etats-Unis ont fait part en février à la France de leurs « inquiétudes » face au projet de vente de navires de guerre Mistral à la Russie. Un compte rendu, notamment, d'un entretien entre le ministre français de la Défense Hervé Morin et son homologue américain Robert Gates à l'occasion d'une visite de ce dernier à Paris le 8 février, explique qu'une telle vente « enverrait un mauvais message à la Russie et à nos alliés en Europe centrale et orientale ». Ce à quoi Hervé Morin aurait répondu que la vente « ne changerait en rien les capacités militaires russes ».

D'autres publications concernant la France sont annoncées ces prochains jours par le quotidien Le Monde.