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Société

Rentrée 2019: 400 écoles fermées en France

Dans le détail, 150 d'entre elles seront supprimées, et 250 déplacées ou fusionnées.

Fin avril dernier, alors que les conclusions du grand débat national voulu par le gouvernement afin de sortir le pays de la crise sociale actuelle illustrée par la mobilisation des gilets jaunes sont révélées, Emmanuel Macron avait tenu la première conférence de presse de son quinquennat. Lors de ce rendez-vous, le locataire de l’Elysée avait brossé les grandes manœuvres du reste de son mandat. Parmi elles, il avait promis qu’aucune école primaire ne serait fermée sur le territoire d’ici 2022, une volonté confirmée quelques jours plus tard par le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer.

Seulement, comme le souligne Sud-Ouest, ces déclarations étaient en fait ponctuées d’un astérisque qui modifie assez largement le propos. En réalité, aucune école ne sera fermée jusqu’à la fin du quinquennat, sans l’accord du maire. De fait, le quotidien régional souligne que le ministère de l’Education nationale a annoncé la fermeture de 400 établissements pour la rentrée prochaine.

Plusieurs départements fortement touchés 

Dans le détail, 150 d’entre elles seront supprimées, et 250 déplacées ou fusionnées souligne de son côté Le Parisien, qui parle de la création de mégastructures. Pour le média francilien, certains départements seront plus touchés que d’autres. C’est le cas de la Somme, qui verra dans les prochaines semaines disparaître une trentaine d’établissements.

Une situation qui interpelle dans les communes concernées. "On est en train de casser la relation sociale de nos villages avec ces cartes scolaires, qui servent d'abord à remplir les classes", explique par exemple Dorothée Farcy, enseignante dans une école primaire et membre du bureau du syndicat Snuipp de la Somme, dans les colonnes du Parisien.

D'une question plus pratique, ces modifications contraignent les élèves à des trajets de plus en plus longs pour se rendre à l’école et, comme l’estimaient de nombreux gilets jaunes, donnent aux principaux concernés un sentiment de désengagement de l’État.

Hugo Septier